Montréal

Nouvelles

« La Vie est Belle »

23-04-2014

« La Vie est Belle »

 Me Serge H. Moïse av.

Quand pour nous viendra

Le moment du dernier appel

Oui quand sonnera l’heure

De tirer notre révérence

Sur la pointe des pieds

Avec élégance et finesse

Nous prendrons gentiment

Notre bâton de pèlerin

Contemplant du firmament

Une toute dernière fois

Les astres lumineux

Le bleu de l’océan

Source de toute vie.

Il n’y aura pas de tocsin

Ni pleurs ni gémissements

II

Le léger parfum des fleurs

Adoucira nos humeurs

Les anges entretiendront

Les doux feux de l’enfer

Pour que grandiose soit la fête

III

Tous les enfants du quartier

Joueront heureux à la marelle

Et les troubadours du terroir

De leurs rythmes et cadences

Se joindront à Joe Trouillot

Dodophe Legros et Ti Paris

Nono Lamy –  Guy Durosier

Et Carlo D’Orléans Juste

Pour que grandiose soit la fête

IV

Alors à tous nos chers amis

Nous dirons encor: merci,

Merci de nous avoir tant aimé

Assisté secondé et encouragé

Au cours de notre long périple

V

Le méritions-nous?

Qui saura le dire?

Et puis qu’importe !

A tous ces amis très chers

Peu nombreux il est vrai

Qui nous avaient tant comblé

De leur chaleureuse affection.

Si là -haut ou ailleurs

L’on se souvient encor

Nous ne saurions les oublier

Car pour nous ils auront été

Sur cette terre de fer et de feu

De sang et de grandes misères

Le plus précieux des trésors.

VI

Aux autres plus nombreux

Que nous avions dérangés

Très souvent sans le savoir

Toujours sans le vouloir

Et qui nous en voulaient

A tort ou à raison

Qui nous haïssaient

A nous voir crever

Sous le poids hideux

De leurs inavouables

Et macabres sentiments

Lesquels envieux et lâches

Se sont évertués sans succès

A nous piéger et persécuter

A ceux-là nous disons aussi

Sans ambages ni état d’âme

Hélas tant pis pour certains

Tant mieux dans l’ensemble

VII

La rancœur et les ressentiments

Les turpitudes et mesquineries

Ont demeuré en deçà de nous

Car mépriser la racaille

Alimente notre nature

VIII

Ainsi aurions-nous vécu

Comme nous l’avions voulu

Evoluant dans la région des aigles

A l’instar de l’homme de Bréda

Toujours inaccessible

Aux crabes dans le panier

IX

Notre bonheur tout épicurien

Tenant lieu de vengeance

Les laissait embourbés hélas

Dans leurs pulsions morbides

Car même pour incarner le mal

Ils manquaient d’envergure.

X

Victimes de leurs complexes

Frustrations et déviations

Prisonniers de leurs tares

Envers eux et leurs acolytes

Nous nous montrons sagace

Et leur disons également

X

Grâce à eux et à cause d’eux

Nous avons réalisé à temps

Notre descente aux enfers

Pour renaître en bout de ligne

Plus averti robuste et aguerri

XI

Quand sur la pointe des pieds

Avec élégance et finesse

Notre pipe cassée

Nous partirons enfin

Explorer d’autres horizons

Au ciel ou dans les géhennes

Nous y serons encor critiqué

Adulé et controversé à la fois

Au dam de ces frères ennemis

Qui se sont fait hélas violence

A tant vouloir nous éclabousser

Et qui ont lamentablement échoué

XII

Puisque les dieux sont avec nous

Nous aurons vécu en toute sérénité

Comme nous l’avions voulu

Nous partirons donc sans regret

Car ici comme dans l’ailleurs

« La vie est belle »

Â