CITOYENS À L’URGENCE POUR MOTIFS INCORRECTS
par Michel Frankland
Ma femme et moi avons eu six enfants. Il est arrivé au fil de la vie familiale que l’un ou l’autre ait une gastro-entérite. Il était impensable pour nous de se rendre à l’hôpital. Vomissures et diarrhée passaient par les toilettes. Tu prenais du Seven-up « flat ».Tu restais deux jours au lit et s’était fini.
Pire ! J’écoutais le ministre Dubé et le docteur Boileau constater que les urgences débordent en particulier à cause de la grippe. Aller à l’urgence pour la grippe ! Tu restes couché, aspirines ou tylenols. Une couple de jours pour la guérison. Plus généralement, combien de citoyens se pointent à l’urgence pour des motifs non valides ! À coups de milliards pour les payeurs de taxe.
Serait-ce que les médecins veulent éviter le cauchemar médiatique d’un décès d’une personne grippée renvoyée de l’urgence, mais qui meurt le lendemain d’une crise cardiaque…
Deux réactions salutaires consisteraient d’abord à prévenir périodiquement par les médias d’éviter l’urgence pour des ennuis de santé qu’on peut traiter chez soi – la grippe m’apparait le cas le plus évident. Ensuite, d’afficher clairement cette directive dans toutes les urgences du Québec.
Ainsi, on pourrait traiter les cas réellement urgents avant qu’il ne soit trop tard.
