Montréal

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Taxage fait par l’autorité

25-03-2010

Taxage fait par l’autorité

par Zénon Mazur

 

 

Périodiquement, nous sommes secoués par des nouvelles sur le taxage dans nos écoles. Nous sommes tous unanimes pour condamner cette procédure ignoble et criminelle allant à l’encontre de nos valeurs morales. Le plus triste est le fait que l’âge  de ces délinquants

les qualifie comme des apprentis de futurs criminels. Certains disent que c’est un phénomène de la société actuelle. Pour que le phénomène se produise, il y a des circonstances favorables à sa fécondité. Nous vivons dans une époque où la valeur de l’autorité est en chute libre; de plus, la contestation est presque permanente.

Il n’est pas nécessaire de faire des manifestations ou de construire des barricades. La pire forme de réaction est la réaction passive. Comme exemple, prenons le mouvement de Solidarnosc. Leur succès résulte de leur résistance passive. Voyez le résultat : la faillite du système communiste en Europe.

Actuellement nous sommes en présence d’une situation extrêmement délicate et dangereuse à court terme : ceci se traduit par le mépris envers la classe dirigeante, c’est-à-dire nos politiciens. Leur cote de respect, selon plusieurs sondages, les  situe à la fin de la liste.  Ces sondages ne font pas la distinction entre le pouvoir et l’opposition. Donc, nous pouvons présumer que c’est une opinion générale sur l’ensemble de la classe politique.

D’où la question :  qui est responsable d’une telle perception ? La réponse est facile : eux-mêmes. Le vendredi 19 mars 2010, à l’émission de Mario Dumont, j’ai vu un document affiché au poste de police où on demande aux policiers de faire leur quota de contraventions ! Jusque là, je pensais que c’était une légende urbaine. Hélas ! C’EST LA RÉALITÉ !

Je suis convaincu que ce n’est pas une initiative de commandant de poste. La directive vient de haut. Donc du pouvoir politique.

Au moment où les fondés de pouvoir contournent l’esprit de la loi par des paraboles oratoires et des directives plus que contestables, ils perdent leur crédibilité et je dirais leur légitimité. Au moment où le pouvoir force un policier à devenir un percepteur de taxes, le pouvoir anéantit la crédibilité du gardien de la paix et du respect des lois. Les policiers sont formés pour protéger la société des criminels et délinquants, non pour devenir des agents de perception, voire même  parfois d’escroqueries sous la couverture de l’autorité.

Mesdames les politiciennes et Messieurs les politiciens, je vous souhaite une minute de réflexion constructive sur vos méthodes de gouvernance. Prenez aussi quelques minutes pour feuilleter des livres d’histoire, car, selon un vieux dicton : l’histoire se répète avec de conséquences dramatiques.

Comme pour Solidarnosc, ma réaction n’est pas violente, mais passive et civilisée : c’est le texte que vous venez de lire.

N’oubliez jamais que le respect n’est pas dû – il se mérite.