Montréal

Nouvelles

FUSILLÉ

22-04-2010

FUSILLÉ.

par Jean-Paul kozminski

19-03-10   La presse page A14, dépêche de l’agence AP, parue entre 2 annonces « parce que la vie continue… ensemble » et « Remplacez vos portes d’armoires ». J’oubliais le gros titre; « les carnivores voient rouge »

La faute de Pak Nam-Gi, ce haut dignitaire coréen? Selon l’agence Yonhap, Monsieur Pak Nam-Gi (que son âme repose en paix) est responsable de la ruine économique de la Corée du Nord. Accusé d’être le fils d’un propriétaire bourgeois qui a infiltré les rangs du pouvoir révolutionnaire, il était le bouc émissaire parfait.Kim Jong-il, dictateur émérite, a vu rouge et décidé de faire un exemple. De tuer, d’assassiner le bouc, le responsable de la réforme monétaire ratée. Bang! T’es mort.

Ça fait du bien! Ça calme les esprits un peu trop bouillants, épris de justice, et « on » n’a pas à répondre aux contestataires.  Dans les faits, il n’en reste plus.

Si je vous parle de cet assassinat, c’est pour faire un parallèle avec notre vécu.

Chez nous, qui est imputable? Pour le Centre hospitalier de l’UDM, pour les garderies, pour la construction, pour les dérapages dans les hôpitaux, pour nos réformes scolaires inopérantes, pour les détournements de fonds, pour ce club sélect de décideurs qui ne se trompent qu’à l’avantage d’un portefeuilles déjà bien garni.

Le seul imputable c’est le citoyen ordinaire. Du moins celui qui paie des impôts pour entretenir cette gabegie. Pas celui qui profite d’évasions fiscales dans certains paradis.

Si je comprends bien, les mauvaises dépenses gouvernementales, considérables et inconsidérées,  me sont attribuables. Bon! Je ne savais pas. Si, au moins, ces magouilles me profitaient

Les commissions, les enquêtes n’ont jamais incriminées un politicien. Personne n’est responsable. C’est pas moi, c’est lui. Pourquoi sont-ils élus? Ne doivent-ils pas gérer « en bon père de famille », les deux mains sur le volant?

Dans les dictionnaires, avant ce mot, il y a le mot « impunité ». Voyons un peu ce que Diderot nous rapporte par cette antiphrase et avec ironie… «  Eh ! mon ami, accepte mes offres ; je ne te demande en retour que l’impunité du service que je te rends. » [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque]

Qui est imputable? Celui qui accepte le service ou celui qui l’offre?

 

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