Montréal

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Qu’en est-il de notre Histoire.

08-01-2013

Qu’en est-il de notre Histoire.

              La Chronique d’Éric E.G. NOGARD.

 

S’il est un lieu qui soit commun, aussi usé qu’une guenille, c’est bien l’adage selon lequel nous devons tenir compte de notre passé, pour envisager notre avenir.

 

Quoi de plus sage en soi, qu’une telle démarche.

 

Sauf que, sincères comme nous le sommes sur notre passé, il est douteux que nous ne nous trompions pas sur notre avenir.

 

Surtout quand il faut que s’en mêle tout un méli-mélo d’experts en toutes choses.

 

 

Rien ne sonne aussi bien qu’un mensonge, sans compter qu’au besoin, le grand art veut qu’on vous donne à choisir – sans jamais vous l’imposer – entre lui et la galère.

 

Ainsi la République.

 

  • Malgré ses Lois, a-t-elle jamais été laïque.

 

Tout donne à penser que, loin d’être athée, elle ferait la navette entre le Bon Dieu et le Diable, tellement, selon notre croyance, ce que nous refuse l’un, peut par l’autre nous être donné.

 

Ce qui fait notre inclination à en avoir au moins un.

 

Autrement qu’est-ce qui expliquerait qu’il y ait autant de Chapelles par-ci et un tel foisonnement de loges à sorciers par là, en notre République.

 

 

  • Malgré sa devise à laquelle n’échappe aucun frontispice, a-t-elle jamais été démocratique.

 

Tout donne à penser que l’Allemand, l’Américain, l’Anglais, le Belge, le Canadien, le Suisse, n’ont rien à envier à la démocratie Française qui, pour eux, au contraire, a tout l’air d’un joug devenu insupportable.

 

 

Nous consentons à faire l’économie des détails que sont l’extravagance du faussé entre les revenus des uns et ceux des autres ; aux combines qui y conduisent, au point qu’on se demande si la France n’est pas en passe de devenir le Pays Leader en matière de Bandes Organisées, présentées sous les appellations les plus dignes de confiance en même temps que les plus prometteuses.

 

 

Nous consentons à nous taire sur les entorses faites à la sémantique Française, au point que le Français soit à ce point, beaucoup plus une langue d’interprétation approximative – ce qui est déjà un pléonasme – qu’une langue d’expression rigoureuse, malgré les subtilités rendues possibles par l’éventail de sa syntaxe et son vocabulaire.

 

 

Ainsi le mariage…

 

Le mariage était la jonction, l’union, la fusion de deux entités antagonistes, pour ne pas dire complémentaires comme le tenon et la mortaise, comme « l’homme » et la « femme » comme l’or et le cuivre, pour aboutir à une alliance, à un alliage à un assortiment… d’une nature positive, constructive, propre à l’usage.

 

Ainsi la tasse et la soucoupe, le mal et la femelle…

 

 

Aujourd’hui, la fourchette épouse la fourchette, le cuivre s’allie au cuivre, la mortaise se choisit une mortaise, pour quel jeu de construction.

 

En somme, galvauder le sens d’un vocable au lieu de concevoir un Néologisme.

 

 

Et, dans cette confusion, bien habile celui qui pourra démêler l’écheveau de notre histoire pour mieux envisager une route à suivre pour un avenir meilleur.

 

Il est vrai que nos Historiens ne sont pas ce qui nous fait le plus défaut.

 

Disons qu’après avoir tellement triché avec notre Histoire, les voilà qui jouent les Hibernatus.

 

Qu’ils se réveillent de leur léthargie comme l’a fait De-Funès et qu’ils nous disent ce qu’il en est de notre Histoire.

 

Remarque : Nos chroniques expriment l’opinion de « Martinique Province Française », un Mouvement Français dont la consistance se confirme de jour en jour.