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Rapport de la 8ième tribune interactive du 19 Septembre 2012

17-10-2012

Rapport de la 8ième tribune interactive du 19 Septembre 2012

« LES GRANDS DÉBATS SUR LES ENJEUX DU COMMERCE EXTÉRIEUR DU QUÉBEC

 

 L’Association des maisons de commerce extérieur du Québec (AMCEQ) en collaboration avec le Carrefour des communautés du Québec (CCQ) et les Manufacturiers et Exportateurs du Québec et autres collaborateurs dont la liste figure dans le programme distribuée sur le net, ont organisé la 8ième tribune interactive au Holiday Inn Sélect de Montréal. Programme version française Program English Version

1. Les Thématiques abordées

 

a) Sécurisation des comptes clients par (BPO) Bank payment obligation ou Aval sur lettre de change, peuvent-ils être des solutions de remplacement des lettres de crédit ?

b) E-commerce et dématérialisation des documents à l’importation et exportation sont-ils fonctionnels ?

c) Chute de L’Euro et impact de la crise financière de la Zone Euro versus le Marché Nord Américain

2. Clientèle ciblée et objectifs

 

a) Les Banques pour faciliter le financement des comptes ouverts

b) Les Entreprises pour concrétiser la sécurisation des comptes ouverts et l’expansion du commerce extérieur

c) Les Avocats, comptables, transitaires et transporteurs pour améliorer les solutions contractuelles et logistiques des opérations. 2

 

Cette 8ième tribune fut encore un franc succès enregistrant plus de 137 participants (voir photo en début de page) incluant des chefs d’entreprises, des banquiers, des assureurs de crédit, des comptables, des dirigeants de maisons de commerce, des avocats et des consultants internationaux. Les participants ont exprimé une fois de plus leur intérêt à ce type de tribune qui présente toujours des sujets d’actualité bien ciblés. En fait le Carrefour des Communautés depuis l’année 2002 avait noté l’importance de s’associer au monde des affaires afin de permettre une meilleure compréhension des groupes interculturels qui sont une source de richesse et de diversité grâce à leur réseau commercial. Cette diversité culturelle représentée par plus de 43% de la population active de Montréal, est une force motrice de l’activité import export. Elle permet de réguler les axes de commerce vers des pays autres que l’axe Nord américain. Toutes les maisons de commerce issues de groupe ethnoculturel et de gens qualifiés en commerce international contribuent grâce à leur réseau à améliorer notre économie en favorisant une pénétration des marchés étrangers. Dans ce cadre le Carrefour des communautés établissait alors une stratégie d’alliance avec l’AMCEQ en février 2008, une « niche » Montréalaise naissait, celle du Carrefour-Affaires Diversité.

Cette tribune, du 19 septembre 2012 visait à clarifier d’une part les garanties contractuelles dont l’application n’est pas toujours bien maitrisée par l’ensemble des entreprises et d’autre part à actualiser les garanties, voire les obligations bancaires de paiement. Ces dernières s’insèrent dans la nouvelle technologie de transmission de données et de vérification virtuelle de documents par comparaison avec des données de base cumulées et ce, afin de réduire l’utilisation du papier, une volonté pour 2013 d’entrée dans l’ère de la dématérialisation documentaire.

Monsieur Marc Terfloth, représentant l’une des plus vieilles maisons de commerce de Montréal, B. Terfloth + Cie (Canada) qui a débuté ses activités à Montréal en 1956, a fait l’ouverture de la tribune.

« Marc Terfloth s’est joint à la compagnie en 1990 après avoir passé quelques années dans le domaine bancaire à New York et pour la Compagnie Terfloth & Kennedy UK à Londres, ce n’est pas pour rien qu’il se sent à l’aise avec le sujet dont il est question lors de cette 8e tribune interactive. D’ailleurs, lorsque je l’ai invité à ouvrir cette journée, il m’a informé que le sujet l’interpellait puisque la compagnie revoit les termes et conditions des contrats d’achats et de vente afin de se protéger de la volatilité de certaines banques » disait Claude Tardif président d’inter’union Marketing le modérateur de l’événement.

Le premier atelier était animé par Me Bernard Colas, avocat, droit des affaires et du commerce international chez, Colas, Moreira, Kazandjian, Zikovsky, et portait sur le sujet suivant : « La portée des garanties contractuelles dans le cadre des comptes ouverts ». Sa présentation fort bien structurée confirmait que la sécurisation adéquate des comptes ouverts bénéficiaient d’une « margination » de financement plus favorable chez les Banques, améliorant ainsi la trésorerie de 3 l’entreprise. Il a fait par ailleurs une analyse comparative des garanties contractuelles, cautions, lettres de crédit en démontrant leur importance dans le contexte de la réalisation du financement de l’entreprise. Il a aussi précisé quelques points juridiques qui donnent confiance dans l’utilisation de ces instruments, tout à fait essentiels, au fonctionnement de l’entreprise dans le cadre de ses opérations internationales, à savoir que toute Garantie documentaire est Indépendante du contrat principal (autonome) et qu’elle s’exécute sur la foi des seuls documents (apparence de conformité), ne se souciant pas des disputes contractuelles.

Toutefois, elle demeure impayée en cas de fraude évidente

Ø Documents forgés ou frauduleux

Ø Demande frauduleuse du bénéficiaire

 

De plus elle est régie par un droit national enrichi de textes internationaux

La présentation concise et professionnelle de Me Colas, touchant l’ensemble des points essentiels dans un délai tout à fait raisonnable fut fort appréciée.

Le deuxième atelier était animé par Bruno Chaput, Directeur principal de comptes chez Exportation et développement Canada (EDC). Cet atelier intitulé « EGP Sécurisation contractuelle », présentait un des plus intéressants programmes d’EDC en matière de couvertures d’assurance en exportation en y associant les garanties de cautions contractuelles.

Il débuta par une présentation succincte d’EDC en précisant que le rôle d’EDC, société d’état, est d’appuyer et de développer le commerce extérieur du Canada et de porter tous ses efforts commerciaux sur la scène internationale pour toute entreprise de la plus petite à la plus grande.

Deux diapositives importantes sont à retenir :

1. Celle du Programme de garanties d’exportations qui permet à EDC d’aider les activités d’exportation en offrant des garanties de prêts pour financer :

a. les travaux en cours et les inventaires

b. les dépenses d’investissement (CAPEX)

c. les inventaires délocalisés à l’étranger

d. les investissements canadiens directs à l’étranger

 

Et qui couvre les facilités de crédit de l’institution financière :

Ø jusqu’à 90 % pour les garanties ≤ 500 000 $

Ø jusqu’à 75 % de l’engagement d’EDC entre 500 000 $ et 10 M$

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L’institution financière assume la responsabilité du financement. La garantie de défaut offerte aux institutions financières pour toute transaction dont l’engagement d’EDC n’excède pas 10MM$.

Les exportations annuelles: minimum de 5 M$ ou 15% du chiffre d’affaires, sauf dans une situation de contrat spécifique à l’exportation.

Hormis les garanties de soumission et de bonne exécution données aux banques pour la réalisation de contrats internationaux, Monsieur Chaput élabore à propos de la sûreté financière qui est en fait une garantie de fonds de roulement.

2. Celle de la Garantie de sûreté financière (fournisseur)

EDC fournit aux banques des garanties payables sur première demande :

Ø Garantie donnée à la banque,100 % irrévocable et inconditionnelle

Ø Instrument basé sur l’indemnisation

Ø L’appui d’EDC correspond à la garantie sous-jacente

Ø Pour les contrats d’approvisionnement, n’appuie pas les montants supérieurs à 50 % du contrat ou 50 % du contrat courant

 

En six diapositives, Monsieur Chaput a réussi à présenter les points forts de la sécurisation offerte aux exportateurs en matière d’assurance-comptes-clients et en particulier des garanties offertes aux banques permettant aux entreprises definancer leur fonds de roulement.

Le troisième atelier était animé par David Hennah, Senior Product Manager of Supply Chain Management in the Banking Industry Division, SWIFT «TSU and BPO Presentation »

Le BPO (Bank Payment Obligation) est une garantie conditionnelle donnée par une banque à une autre banque.

Nous avions considéré que compte tenu que le BPO/Swift est encore méconnu, il serait important, afin d’intéresser toutes les entreprises et Banques, de présenter le produit et de débattre de ses applications.

Le débat autour de ce nouvel instrument s’impose vu que son application immédiate pourrait faciliter toute opération de financement d’encaissement (collection) considérant la réticence des Banques à financer les collections non sécurisées.

La globalisation des marchés, la crise financière ainsi que l’engouement pour le commerce électronique exigent une sécurisation accrue des comptes ouverts. Il existe différentes sortes de garanties contractuelles entre autres la lettre de crédit. Toutefois ses coûts, sa gestion complexe et lourde ont amené SWIFT à penser à un 5 nouvel outil de sécurisation: le BPO, qui activerait les échanges commerciaux tout en réduisant les risques et les coûts financiers.

En étroite collaboration avec la Chambre de commerce internationale, SWIFT oeuvre à proposer des standards de négociation sécurisée des comptes ouverts qui seront reconnus internationalement.

Monsieur David Hennah a confirmé la définition du BPO, comme étant une garantie /undertaking irrevocable donnée d’une banque à une autre banque

 

Ce schéma comparatif de l’utilisation de la lettre de crédit, BPO et comptes ouverts démontre que le principe est développé sur une même base

La lettre de crédit, tout comme le BPO, est un instrument agissant comme intermédiaire, des banques sécurisant la transaction à 100%. Les comptes ouverts par contre sont présentés comme des relations directes entre acheteur et vendeur à priori non sécurisés.

Les deux prochaines diapositives montrent la création du TSU (Trade unit service).

Le principe décrit ci-dessus « en base line »pourrait aussi s’appeler « un data base center » qui serait habilité à recevoir toute documentation par transmission électronique pour des fins de vérification de documents ou plus précisément un matching des documents reçus avec ceux des documents types du data base.

La troisième diapositive montre la mise en place du BPO à partir de l’interaction du matching des documents tel que décrit plus haut.

 

En conclusion David Hennah présente une dernière diapositive bien structurée, professionnelle qui indique les avantages pour les parties impliqués dans une transaction.

 

Direct comments from David Hennah

It has never been argued that the BPO should be a replacement for the L/C – or the guarantee or any other existing product, all of which perform a valuable function in today’s world of trade finance.

The BPO is designed to complement the ability of the banks to provide value-added risk mitigation and financing services in a world that is increasingly (and irreversibly) dominated by open account. It is another option on the menu when offering bank assistance to open account.

The BPO does not require dematerialisation of documents. It does not enforce replacement of documents with data. Physical documents continue to be used when and where required.

There are rules and standards in place today which allow commercial usage of BPO. What is lacking of course is a track record. SWIFT recognises that ICC adoption of the rules (to be published as ICC URBPO in Spring 2013) will provide a catalyst to accelerate market adoption.

The question for banks, corporates and all other stakeholders is to decide when and how to prepare for the introduction of this new financial instrument and the underlying changes in business process. Anyone who is not already prepared in Spring 2013 is at risk of being competitively disadvantaged. “

Version française

Il n’a jamais été dit que le BPO devrait remplacer la L/C, la garantie ou tout autre produit existant, tous les outils qui jouent un rôle important dans le monde actuel de financement du commerce.

Le BPO est conçu pour compléter la capacité des banques à offrir une valeur ajoutée d’atténuation des risques et de financement dans un monde qui est de plus en plus (et de manière irréversible), dominée par les comptes ouverts. Le BPO est une autre option pour faciliter l’assistance bancaire aux comptes ouverts.

Le BPO ne nécessite pas la dématérialisation des documents. Il ne valide pas les données des documents-papier. Ceux-ci continuent à être utilisés lorsque nécessaire.

Aujourd’hui, il existe des règles et des normes en place qui permettent l’utilisation commerciale du BPO. Ce qui manque, bien sûr, c’est une feuille de route. SWIFT reconnaît que l’adoption des règles de la ICC (qui sera publiée sous la ICC URBPO au printemps 2013) servira de catalyseur pour accélérer l’adoption du BPO sur le marché.

Pour les banques, les entreprises et toutes les autres parties prenantes, la question est de décider quand et comment se préparer à l’introduction de ce nouvel instrument financier et des changements sous-jacents des processus d’affaires. Toute personne qui n’est pas déjà préparée au printemps 2013 sera désavantagée sur le plan de la compétition.

 

Les grands paradoxes annoncés au programme

Depuis 1933, les usances et pratiques des lettres de crédits sont basées sur des décennies d’expériences et de règles internationales de l’ICC, acceptées par plus de 160 pays à travers le monde. Le BPO, nouvel outil, sans aucune référence d’expérience et de pratique internationale et ayant actuellement des règles à l’étude chez L’ICC, peut‐il se prévaloir :

1. Des pratiques de garanties bancaires payables à première demande qui incluent des clauses d’irrévocabilité, d’inconditionnalité et de renonciation des droits d’objections?

 

Il semble que les nouvelles règles ICC (BPO) prévoient tout comme celle des lettres de crédit L’indépendance du BPO vis-à-vis du contrat sous-jacent et des réclamations de l’acheteur

2. Des principes des RUR 525 (Règles uniformes de la Chambre de Commerce Internationale pour les remboursements de banque à banque)?

 

Là aussi des règles similaires aux lettres de crédit seront applicables tant sur le plan de l’obligation de l’émetteur du BPO de payer à échéance que lors de la réalisation du « matching » des documents.

3. De principes similaires au PBIS 654 créés pour l’examen de documents (Pratiques Bancaires Internationales Standard (PBIS) pour l’examen de documents?

 

Le BPO ici lance l’idée du « matching » ou « dismatching » des documents électroniquement au travers du Base line qui sera sujet aux règles ICCBPO

4. De la reconnaissance effective de la dette par lettre de change dématérialisée?

 

Le principe de la dématérialisation de la lettre de change a déjà été accepté. Toutefois, il n’a pas été abordé dans le contexte du BPO.

5. Le BPO est-il une solution de remplacement pour la sécurisation des comptes ouverts ? Peut-il remplacer la lettre de crédit ?

 

À long terme peut-être, mais à court terme, la lettre de crédit répond toujours aux conditions contractuelles et aux usances et pratiques internationales acceptées dans plus de 160 pays

Toutefois, quoique le BPO semble être un instrument d’avenir quant à la rapidité de son exécution à des coûts réduits, il ne semble pas pour le moment fin prêt sur le plan des règles internationales, des usances et 10

pratiques qui sont inexistantes. Le BPO est bien souvent comparé à la lettre de crédit afin d’établir des règles internationales similaires. Toutefois, le principe électronique de « matching » et de « dismatching » des documents semble un concept plus délicat à appliquer car les documents diffèrent non seulement selon les contrats mais aussi selon les exigences des lois des pays concernés. De plus, il faut noter que dans certains pays les garanties ne peuvent être émises qu’en fonction de la loi locale avec des textes précis.

6. Le garant (l’aval), garantie par signature apposée sur lettre de change, sécurisant la transaction sous-jacente à 100%, ne serait-il pas un compétiteur direct du BPO ?

 

L’aval, sur lettre de change, est aussi un instrument très prisé car il reconnaît et garantit la transaction sous-jacente tout en étant indépendant du contrat. L’aval est le garant du support transactionnel qu’est la facture. Il a des usances et pratiques définies par la Convention de Genève depuis 1930.

Le BPO garantit le paiement de la transaction sous-jacente et est indépendant du contrat.

Le quatrième atelier était animé par Christian Martin, Président AMCEQ & CCQ, dont la présentation s’intitulait « L’analyse comparative entre la garantie bancaire traditionnelle et le BPO » Il débuta sa présentation sur la question de confiance et des méthodes de commerce utilisées traditionnellement soit ;

Trois méthodes:

1. Encaissements documentaires (collections)

Ø Open Accounts = comptes ouverts

2. Opérations garanties = garanties bancaires

Ø Lettres de crédit

Ø Garanties contractuelles

Ø Financement garanti

3. Escompte et Affacturage:

Ø Financement comptes à recevoir

 

Tout est une question de confiance, livrer des marchandises à un acheteur puis se croiser les doigts et attendre le paiement de la commande ou si la confiance n’existe pas d’exiger des garanties qu’elles soient sous forme de lettres de crédit ou de garanties contractuelles. Les comptes ouverts sont principalement basés sur la question des relations de confiance entre acheteur et vendeur. Autrement le vendeur cherche à sécuriser sa transaction par des garanties, des assurances ou des 11

 

financements. Sur ce, il indique la variété des garanties mise à disposition des vendeurs soit :

1. Garanties contractuelles : Soumission, bonne exécution, avance de fonds retenue de garantie sous forme de:

Ø Stand-by (sous ICC 600 ou ICC 458 ou 598)

Ø Garanties payables à demande (selon loi Québec/Canada)

Ø Contre-Garantie (undertaking) payable à demande aux banques correspondantes (selon loi du pays)

Ø Garanties contractuelles (Règles 325/sous arbitrage)

Ø Garanties contractuelles conditionnelles aux documents exigés (loi Québec/Canada)

2. Lettres de crédit commerciales :

Ø Instrument de garantie de premier ordre.

Ø Contrat à respecter entre les parties.

Ø Bon de commande irrévocable.

Ø Garantie transférable sans facilité de crédit.

Ø Garantie cessible à un tiers.

Ø Garantie pouvant servir de collatéral (crédits adossés – back-to-back).

 

Les garanties contractuelles, citées en (1), permettent de sécuriser les contrats tout comme le feraient des cautions. Monsieur Martin a mentionné que les États-Unis n’émettant pas de garanties bancaires avaient incité les marchés à reconnaitre la stand-by contractuelle (de soumission, de bonne exécution etc..) sous l’égide des règles internationales de l’ICC.

Quant aux lettres de crédit commerciales, il indiquait son importance en tant que bon de commande garanti et tout particulièrement sur sa transférabilité sans facilité de crédit.

3. Encaissements documentaires

Ø Collections documentaires sous les règles de ICC 522.

Ø Cash on delivery, bonne méthode de sécurisation pour fin de financement comptes clients.

Ø Encaissements à terme supportés par assurance export

Ø Encaissements à terme supportés par garanties banques «undertaking » ou « aval »

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En ce qui concerne l’encaissement documentaire virtuel, qui est un des objectifs du BPO, Christian Martin a présenté une diapo illustrant les méthodes de sécurisation actuelle (point 3 cité ci-dessus). Il précise que, par rapport au BPO, l’encaissement à terme se sécurisait déjà par des engagements bancaires (undertaking) garantissant de banque à banque le paiement de la transaction.

Puis, il attira l’attention sur la lettre de change avalisée qui peut être considérée comme compétitrice au BPO en termes de sécurisation.

4. Lettre de change

Ø Instrument de garantie de 1er ordre, comparable aux lettres de crédit lorsque garanti par une banque acceptable ou assuré par EDC ou tout autre assureur de premier ordre.

Ø Lettre de change dûment avalisée est un titre garanti par un tiers ou une banque à 100% de la valeur indiquée payable au porteur de bonne foi.

Ø La lettre de change est transférable, cessible et escomptable.

Ø La lettre de change est transférable, cessible et escomptable.

 

EXEMPLE DE LETTRE DE CHANGE AFFICHÉE

TRAITE : LETTRE DE CHANGE

$US 250 000,00 DATE D’ÉMISSION : LE 30 JUILLET 2012

ÉCHÉANCE AU 30 NOV 2012

PAYABLE À TERME POUR UNE PÉRIODE FIXE APRES LA DATE D’ÉMISSION SOIT : 120 JOURS DE LA DATE DU CONNAISSEMENT MARITIME (DATÉ DU: 30 JUILLET 2012)

TRAITE/LETTRE DE CHANGE, PAYABLE À L’ORDRE DE : IMPEX/EXPORT ALL TRADING

POUR VALEUR À RECEVOIR À ÉCHÉANCE DE LA PÉRIODE FIXÉE REPRÉSENTANT

LA SOMME DE US 250.00.OO /DEUX CENT CIQUANTE MILLE US$

Le Tiré : acceptation

Signatures :__________________ ____________________________

De-Vannes S A Impex/Export All Trading (le tireur)

No. de compte: 5241236

Chez : Banque du Fort Cambré

Succ.DE zetif Algérie

AVAL (si applicable) : _______________

Acceptation Bancaire

 

En conclusion, nous avons vu les différentes phases d’application du BPO qui garantit le paiement des transactions. Par ailleurs, la question du « matching  » et de  » dismatching  » électroniques ne semble pas être une application facile comme déjà mentionné plus haut. Les contrats sont différents les uns des autres et les documents varient en fonction des termes et conditions des contrats. Toutefois, s’il est possible d’avoir des documents standard afin de permettre un matching électronique, pourquoi pas ? Christian Martin a indiqué que si le « matching  » des documents doit passer par une entreprise privée (autre que SWIFT), le principe de la confidentialité pose un sérieux problème.

A 11 heures, deux plaques honorifiques ont été remises à deux compagnies:

1. L’une à Marc Terfloth, représentant de B. Terfloth + Cie (Canada) pour l’excellence du travail accompli en commerce international et le développement de l’exportation.

2. L’autre à Afrique Expansion Inc., représenté par Madame Amina Gerba, Présidente-directrice-générale et Monsieur Malam Gerba, Président, pour le travail accompli en commerce international et le développement de missions commerciales entre le Québec et l’Afrique.

 

Le cinquième atelier animé par Maître Nicolas Vermeys, LL.M.LLD, CISSP, Directeur adjoint du laboratoire sur la cyberjustice, Université de Montréal, a porté sur « Le commerce électronique et les obligations de sécurité ».

En quelques diapositives, il présente avec assurance et compétence :

Ø le sujet de la sécurité transactionnelle reliée à la confiance et

Ø la sécurité de l’information reliée à la responsabilité civile.

 

« En matière de commerce électronique, la notion de sécurité de l’information fait double emploi. Elle représente d’abord un impératif visant à augmenter le niveau de confiance des utilisateurs au niveau des opérations transactionnelles effectuées en ligne par le biais de mesures techniques telles la signature électronique et la certification. Par contre, la sécurité de l’information représente également une obligation incombant à toute organisation d’assurer la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des informations confidentielles et personnelles qu’elle collige sur ses clients, fournisseurs et partenaires d’affaire. » Maître Nicolas Vermeys 14

 

De 12h30 à 1h15, deux conférenciers se sont partagé le temps de parole.

1. François Barrière, VP. marchés internationaux, Banque Laurentienne, conférencier très demandé à l’international, a animé la sixième conférence.

Monsieur Barrière produit une lettre économique quotidienne depuis plus de 17 ans maintenant adressée à plus de 1500 destinataires. Il est un excellent orateur très sollicité par la presse. Les médias sollicitent souvent son avis sur la croissance des marchés, la hausse ou baisse des bourses ou la crise financière actuelle. En ce 19 septembre 2012, sa conférence porte sur la chute de l’Euro et l’impact de la crise financière européenne sur le marché nord-américain.

Voici les points que nous retenons de sa présentation.

Ø Cinq ans se sont déjà écoulés depuis la chute du sub-prime aux États-Unis.

Ø 2012 demeure une autre année de transition entre une récession difficile à nettoyer et une reprise espérée difficile à relancer.

Ø L’Europe est actuellement dans un creux alors que les États-Unis montrent des signes d’une reprise timide, mais avec un calendrier fiscal exigeant

Ø La situation fiscale / budgétaire de plusieurs pays est problématique.

Ø La Chine vient d’aviser que sa croissance sera un peu moins forte cette année : 7.5%

Ø En France, le budget d’austérité de 30 Milliards € va faire mal et il sera probablement difficile à atteindre.

Ø Le Québec s’en tire de plus en plus mal dans ses échanges commerciaux, la devise forte étant le plus grand responsable, mais aussi à cause de la lenteur de la reprise économique américaine.

Ø Avec l’Europe, cela ne bouge pas beaucoup, puisque nous générons toujours 10 milliards de déficit annuel, une donnée que nous ne sommes pas capables de renverser.

Ø Malgré l’incertitude des 2 dernières années, et même avec le recul depuis 2007, l’Euro demeure dans une zone “dispendieuse”.

Ø Mais contre notre devise l’Euro est devenu faible. Aussi bien dire que notre devise est trop forte. À 1.28, il se situe 15% plus bas que sa moyenne historique. »

 

2. Carlos Leitao, économiste en chef, Banque Laurentienne.

“Carlos Leitao, the chief economist at Laurentian Bank Securities, has been ranked second among the world’s best economists in a Bloomberg News review of economic forecasting.” The Gazette November 13, 2008. 15

 

Son expérience de la politique budgétaire, monétaire et ses connaissances des marchés financiers font de lui un excellent économiste capable de faire des analyses objectives de sujets complexes.

François Barrière et Calos Leitao, tous deux excellents orateurs sont très en demande par les médias.

Voici les points essentiels développés par Carlos Leitao :

Ø La croissance économique mondiale demeure lente et fragile.

Ø La zone euro est présentement en récession et lutte toujours pour contenir la crise de la dette publique.

Ø La reprise américaine semble s’essouffler à l’approche du « mur budgétaire ».

Ø Dans ce contexte, la politique monétaire restera très accommodante. Les taux d’intérêt resteront exceptionnellement bas pour encore longtemps ce qui soutiendra les marchés financiers.

Ø Puisque les « actifs sûrs » sont rares, le CAnAdA bénéficie toujours d’importantes entrées de capitaux. Cependant, l’endettement des ménages est élevé.

 

Quelques commentaires reçus :

« Je me permets de vous adresser ce courriel afin de vous remercier vivement, votre femme et vous pour m’avoir permis de participer à ce colloque d’une rare qualité. Un philosophe chinois a dit : lorsque l’on arrive au sommet d’une montagne il faut continuer à grimper. Je formule ce voeux pour vous et toute l’équipe du Carrefour des Communautés ». Richard Simon

« Je vous réitère toutes mes félicitations pour cette belle tribune. Ma cliente était ravie. Pouvez-vous m’envoyer la présentation de SWIFT ainsi que la tienne, Christian ? »Martine Douce

« Félicitations pour une autre Tribune interactive très intéressante et très réussie. » Christian Siviere

« Félicitation pour votre 8eme tribune interactive. Du point de vue externe il me semble que ce fut un grand succès. Ce fut un plaisir de travailler avec une équipe aussi chevronnée et dynamique que la vôtre et j’espère que nous aurons d’autres projets dans un avenir rapproché. » Louis-Etienne Bérubé

« Tel que discuté cette après midi avec Christian, la 8 ème tribune est une belle réussite et vivement la 9ème ! » Nathalie Bertalmio 16

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