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Chlordécone ! Tu nous surprends.

02-06-2015

Chlordécone ! Tu nous surprends.
Par Éric E.G. NOGARD

Enfin… si l’on peut le dire ainsi, tu nous surprends, Chlordecone.

Tu n’es quand même ni le Nil, ni le Mississippi dont-il a fallu longtemps chercher la source !

Sources que d’ailleurs on a bien trouvées :

Pour l’Africain, au Burundi, après de vaines recherches de Sir Richard BURTON accompagné de John SPEKE en 1858, et de David LIVINGSTON et John STANLEY en 1871.

Pour l’Américain, dans la Région des Grands Lacs : par Costantino BELTRAMI, un petit lac qu’il baptisa Giulia en 1821 et que Zébulon PIKE et Henry SCHOOLERAFT rebaptisèrent ITASKA en 1823.

La tienne, Chlordecone, est bien un Laboratoire et ton Géniteur un Scientifique qui, par réflexe naturel ont bien regardé à ton sexe comme à ton nom… même avant ta naissance !

N’est-ce pas du moins ainsi que se passent les choses, avant la « Déclaration en Mairie » d’un Nouveau Né.

Et quand on se demande si tu es du sexe mâle ou du sexe femelle, si tu es du genre masculin ou du genre féminin, en vérité Chlordecone, ou c’est toi qui surprends, ou vraiment on déconne.

Chlordecone tu ne dates pas de si longtemps. Nous pouvons en déduire que ton sexe était connu bien avant ta sortie du ventre de ta mère, comme du père dont tu es.

De même, déclaration a été faite comme le veut la Loi, de ta naissance, de ton sexe et de ta mise sur le marché.

Dès lors on doit savoir si tu es LA Chlordecone, si tu es LE Chlordecone ou alors de sexe et de genre indéterminés.

Chlordecone pour un adolescent – un jeune adolescent – voudrait dire dérivé du CHLORE et remettrait en mémoire le Chloroforme, cet anesthésique jeté dans l’oubli, le Chlorure de Sodium communément appelé sel de cuisine.

Ce qui inclinerait à dire LE Chlordecone.

Mais il semble que ce soit une affaire d’«École ».

Remarquons que le droit d’usage pourrait être évoqué… à la rescousse, comme qui dirait.

L’usage voulant que nous distinguions entre la Substance (un certain courant inclinant à dire la Molécule) d’une part, et son Principe, d’autre part.

Ainsi le Café. Son Principe est la Caféine, n’est-ce pas.

Et le fait que le Principe Actif soit du genre féminin n’empêche pas que la Substance porteuse soit du genre opposé.

Ainsi le Principe étant une Cétone, pourquoi ne dirait-on pas LE Chlordecone.

Quant à cette histoire de Cétone.

Pourquoi ne pas mettre à nu la substance en indiquant purement et simplement sa formule, simple ou… développée.

Un bon Média d’Information devrait pouvoir le faire et le débat en serait clos aussitôt.

Selon nous :

Qui dit Chlordecone dit Composé Chloré caractérisé par le radical, Chlore, Cl, comme dans le Chloroforme, cet anesthésique toxique de formule CH Cl3.

Qui dit cétone dit Fonction Chimique caractérisée par le groupement :

Carbone = Oxygène,  C = O

Comme dans le propanone ou acétone, solvant du vernis à ongle et du Célluloïd.

A l’évidence le Chlore devrait faire la décision, il est vrai qu’à toute règle il y a exception : ne dit-on pas la Chloropicrine, pour désigner ce destructeur des espèces nuisibles, utilisé aussi comme gaz de combat, à ne pas confondre avec le gaz moutarde ou Ypérite, utilisé pendant la Guerre 1914-1918.

Une chose est sûre, nous sommes le Peuple et nous nous saignons aux quatre veines pour produire des Savants.

La moindre des courtoisies serait que ces honorables Savants nous renvoient l’ascenseur pour nous éviter toutes ces tribulations sur le sexe ou le genre d’une sustance chimique, nous forçant ainsi à nous aventurer sur un terrain qui est le leur et pas le nôtre.

Il ne reste pas moins vrai que nonobstant notre chronique… et jusqu’à plus ample informé nous dirons LE Chlordecone.

Pour Mémoire :

    A ce sujet en pièce jointe ci-dessous notre NewsLetter n° 2009/161 publiée le 17 Décembre 2009 et intitulée :

« Chlordécone, de quel Genre es-tu, Ou, Pour changer juste un peu. »

Eric E.G. NOGARD
Courriel : [email protected]

Article 72    

Martinique

Province    
Française

NewsLetter  2009/161

Fort-de-France, le 17 Décembre 2009

Chlordécone, de quel Genre es-tu, Ou, Pour changer juste un peu.
=====

Tellement les uns disent LE, tellement les autres disent LA.
Dans leur sarabande à ce fléau de pesticide, malgré son bon côté.

Tellement le genre d’un substantif se plante comme un âne rétif
Dans les jeunes mémoires que sont celles des enfants.

Ne faudrait-il pas qu’on en finisse de dire LE, de dire LA,
Quand c’est ou LE ou LA, pas les deux à la fois même si pour nous c’est LE.

Ne conviendrait-il pas qu’un Scientifique se prononce
Pour le bien de nos jeunes aussi bien que pour le nôtre qui sommes vieux.

Selon nous, la racine Chlor emporte le genre masculin et réclame le LE.
Tel le Chlore, le Chlorure, le Chlorite, le Chlorate de Calcium…, Le Chloroforme.
Même avec un préfixe de quantité tels le monochlorure, le tétrachlorure etc… etc…

Sans préjuger de l’avis de plus savants que nous, nous disons LE Chlordécone.
Etant bien entendu qu’au Prononcé de l’Expert, nous dirons ce qu’il faut.
Mais faut-il qu’on sache ce qu’il faut dire, et les enfants surtout.

Eric E.G. NOGARD