Montréal

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UN QUART DE SIÈCLE DE MUSIQUES AFRICAINES À MONTRÉAL

09-02-2011

UN QUART DE SIÈCLE DE MUSIQUES AFRICAINES À MONTRÉAL

Par Yves Alavo

 

Sur le Boulevard St-Laurent, au coin de Marie-Anne, déjà un quart de siècle, que souffle le vent des rythmes atlantiques/océaniques de l’Est/du Nord et du Sud de 54 foyers nationaux et que rayonnent les musiques anciennes, les créations nouvelles et les explosions créatrice avant-gardistes du continent-mère.  La plus extraordinaire diversité culturelle de Cheb Khaled, à Manu Dibango, de Goeffrey Oryema, à Lorraine klassens en passant par Angélique Kidjo, Les Grands ballets de Guinée, Soleya Mama, Touré Kunda, Youssou Ndour, Khalil Abouabdelmajid de Bambara Trans, Kinobe, Ismaël Lô, les frères Guissé, les Go de Koteba, Tapa Diarra et Zal Idrissa Sissokho ainsi que Djeli Mory Tounkara, Alpha Yaya Diallo, Boucar Diouf, Ricardo Castro Fernandez, Lilisson Cordeiro de Kinara, Alpha Thiam, Moïse Yao Maté,   qui a fait, fait encore vibrer et feront revivre au public les temps forts de ce long parcours.  Les 25, 26 et 27 janvier au Club Balattou une série de spectacles a marqué le coup d’envoi des célébrations. La soirée du 25 janvier 2011 a souligné le début des festivités entourant les 25 ans du Club Balattou, là où a débuté cette grande aventure.

C’est le légendaire Club Balattou, chef lieu de la Musique du Monde à Montréal, qui depuis 25 ans joue un rôle essentiel sur la scène culturelle et artistique de la Métropole, qui est à l’origine de la grande histoire des Nuits d’Afrique. Précurseur dans son domaine, il fait partie des premiers clubs à avoir offert une scène aux performances musicales et plus particulièrement aux performances des artistes des musiques premières, celles qui partant d’Afrique ont métissé l’univers musical de la Planète. C’est sur ces mêmes planches qu’est lancée la première édition du Festival International Nuits d’Afrique mis de l’avant par les Productions Nuits d’Afrique. Le Club Balattou, ce lieu d’échanges et de rencontres uniques qui transforme régulièrement sa piste de danse en podium artistique a jusqu’à maintenant encouragé le talent de plusieurs milliers d’artistes d’ici ou d’ailleurs et a fait de leur public un véritable connaisseur toujours à la recherche de qualité, de découvertes et de voyages musicaux exclusifs.

Dans le cadre de cette année de grandes célébrations, la programmation de chaque événement présenté par les Productions Nuits d’Afrique retracera le parcours exceptionnel des Nuits d’Afrique qui ont su rallier tous les publics et peuvent désormais s’enorgueillir d’une notoriété planétaire!

Trois soirées distinctes gratuites et ouvertes au public, se sont déroulé les 25- 26 et 27 janvier 2011, mettant en valeur le chemin parcouru par les Productions Nuits d’Afrique à travers de nombreuses interventions et performances musicales. Concerts d’artistes notoires, animation, anecdotes, retrouvailles et émotions ont vécu avec réalisme à ce rendez-vous ! Afin d’immortaliser ces événements, la soirée du 25 janvier a été enregistrée par Espace Musique et celle du 26 janvier par CBC Radio 2. Des personnalités d’hier et d’aujourd’hui, qui ont marqué le Club Balattou, se présentées à la fête afin de rendre hommage au fondateur de ce Club, Lamine Touré.  Cet homme est étroitement lié à l’ascension de la musique du monde dont il a toujours été le porte étendard

Les Productions Nuits d’Afrique, toujours précurseur et LA référence en matière de musique moderne inspirée et d’origine africaine, ont créé ces soirées exceptionnelles de célébration qui font désormais partie des annales de la fabuleuse histoire du Club Balattou!

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WESLI LOUISSAINT (WESLI BAND) (Haiti)

Révélation Radio-Canada Musique 2009-2010 et récipiendaire du prestigieux Babel Med Music 2010, en France, cet auteur, compositeur et réalisateur de talent s’est taillé une place de choix dans le paysage musical québécois à force de rifs de guitare agiles et inspirés et de chansons aux propos engagés mettant toujours en vedette les rythmes ensoleillés de son pays d’origine.

 

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ZAL IDRISSA SISSOKHO (Sénégal)

Né au Sénégal, Zal Idrissa chante et compose en mandingue en wolof et en français des chansons inspirées du répertoire ouest-africain. Il perfectionne sa pratique de la kora sous la férule d’un des maîtres de l’instrument, Toumani Kouyaté, puis accompagne l’auteur compositeur sénégalais El Hadj N’Diaye. Il joue notamment avec les frères Diouf, Richard Séguin, le Montréal Jubilation Choir, Corneille, Monica Freire et Lilison. Il fait sonner son instrument également pour des musiques de films dont Un dimanche à Kigali de Robert Favreau. À Las Vegas, il participe au spectacle « O » du Cirque du Soleil. En février 2008, Zal reçoit le prix OQAJ-Rideau des Amériques et il sort son premier album qui s’intitule Silaba (la grande route).

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ZAL IDRISSA SISSOKHO (Sénégal)

Né au Sénégal, Zal Idrissa chante et compose en mandingue en wolof et en français des chansons inspirées du répertoire ouest-africain. Il perfectionne sa pratique de la kora sous la férule d’un des maîtres de l’instrument, Toumani Kouyaté, puis accompagne l’auteur compositeur sénégalais El Hadj N’Diaye. Il joue notamment avec les frères Diouf, Richard Séguin, le Montréal Jubilation Choir, Corneille, Monica Freire et Lilison. Il fait sonner son instrument également pour des musiques de films dont Un dimanche à Kigali de Robert Favreau. À Las Vegas, il participe au spectacle « O » du Cirque du Soleil. En février 2008, Zal reçoit le prix OQAJ-Rideau des Amériques et il sort son premier album qui s’intitule Silaba (la grande route).

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SENAYA (Sénégal)

Elle est née sous le soleil d’Afrique, a connu la France et a voyagé un peu partout et s’est maintenant posée à Montréal. Dès son arrivée sur le sol québécois, elle joint le groupe Sunroots dans lequel elle chante, compose et où elle partage la scène avec ivoiriens, cubains, camerounais et québécois. L’auteur-compositeur-interprète parle sept langues et trouve dans le regard des gens toute son inspiration. Senaya a voyagé, elle s’est imprégnée des cultures et des rythmes, leur a donné un son unique. Elle est lauréate du prix de l’interprète de l’année au Festival International de la chanson de Granby en 2003. Authentique, spontanée, dotée d’un charisme et d’un talent indéniable, elle se verra aussi donner le prix du coup de coeur du jury de Vue sur la relève où elle se démarque en 2004. Senaya, c’est aussi une écriture profonde et des textes saisissants qui, plus authentique et vivante que jamais, en enivra plus d’un.

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ROMMEL RIBEIRO (Brésil)

Né à São Luís de Maranhão, dans le nord du Brésil, il apprend très jeune à jouer de la guitare et de plusieurs percussions brésiliennes. Il croise la route du People Project band, un collectif multiculturel explorant les musiques du monde et créant ainsi une synergie féconde. Le People Project band est invité à plusieurs festivals prestigieux tels que les festivals de Jazz d’Ottawa et de Montréal, le festival Global Grooves de Toronto et le Bluesfest d’Ottawa. Rommel Ribeiro peaufine ainsi son art, et laisse émerger son propre style musical métissant les influences musicales qui l’ont imprégné : Musique traditionnelle brésilienne, reggae, funk, rythmes africains. Il a sorti un album intitulé Rommel Voice and Guitar. Depuis cet album, sa forte apparition et son titre de grande révélation l’an passé au Festival International Nuits d’Afrique, Rommel Ribeiro a remporté en 2010 le Prix de la diversité décerné par le Conseil des Arts de Montréal et ses partenaires. Ce prix met en lumière la diversité et l’immense talent de ce jeune artiste qui porte en lui l’héritage des plus grands maîtres de la musique brésilienne.

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RAMON CESPEDES (KEBEKO) (Pérou, Haïti)

Cette toute nouvelle formation montréalaise a donné son premier show pendant les Syli d’Or de la musique du monde au Club Balattou en 2010. Le groupe est un parfait reflet de la scène musicale à Montréal. Les musiciens, preuve de la diversité culturelle montréalaise, ont fait vibrer et danser le Balattou avec leur mélange de rock, musique du monde, folk québécois et beaucoup de groove! Issu de la scène underground world de Montréal, Kebeko est un bon exemple des pulsions artistiques produites par le métissage culturel montréalais. Sa musique et ses textes, majoritairement en français, sont le miroir d’une ville cosmopolite, qui bat au rythme de la modernité tout en conservant ses racines

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PAULO RAMOS (Brésil)

Originaire de São Paulo, au Brésil, le guitariste, chanteur et compositeur Paulo Ramos apprend les rudiments des six cordes. Avant de se poser au Québec, en 1986, le polyvalent musicien s’est déjà fait connaître dans son pays et en Europe comme un véritable virtuose de la guitare. À Montréal, il assemble le Paulo Ramos Group avec le bassiste Dan Gigon et le batteur Yves Gigon. En 1988 paraît un premier album, Zigzag, distribué par l’étiquette japonaise Taiyo Music. Africa do Brazil (1997) est sacré Best Global Album au gala des prix Juno.

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MOHAMED N’DIAYE (Guinée)

Mohamed N’Diaye, qui se singularise par sa double formation en musique et en danse, est l’un des piliers de la coopérative de travail S’Temps d’Art Africain. Il débute les percussions à l’âge de 5 ans à Conakry (Guinée) avec le professeur Aboubacar Fatouabou Camara pour ensuite intégrer Les Percussions de Guinée Junior. En parallèle, il commence la danse à l’âge de 7 ans en joignant le Ballet Gbassikolo, au sein duquel il deviendra assistant formateur. Il sera accepté en stage dans le prestigieux ensemble national Les Grands Ballets Africains. Mohamed arrive au Québec en octobre 1998 et travaille pour l’école Rythmes et Traditions, fondée à Québec par son père Oumar N’Diaye. Il participe à divers festivals culturels à travers la province en tant que musicien et danseur. En 2004, il explore d’autres styles de danse sous la direction de Serge Takri dans la pièce Bad boy, présentée à Tangente, et de Ghislaine Doté dans la pièce L’âmentation, présentée en avril 2005 dans le cadre du Festival Dance.

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MANU ATNA NJOCK (ZEKUHL) (Cameroun)

Artiste multi-instrumentiste d’origine camerounaise, Manu Atna Njock a été initié par aux rythmes ancestraux, aux percussions, au balafon, à la danse, au Mbè (tambour long à peau) et au N’Kuu ou Téléphone africain (tambour en bois avec fente).Son bagage musical s’est construit par ses initiations aux musiques traditionnelles, enrichi également par le développement de notions musicales contemporaines et modernes (pop, jazz, rock, classique, salsa, R&B, reggae, funk, etc.).Ayant participé à plusieurs grands festivals et riche de ses diverses expériences, Manu Atna Njock continue à partager son art musical à travers l’art de la scène, des spectacles, des cours, ateliers et conférences, des collaborations artistiques, des travaux de création et de production d’albums, en développant la création artistique collective.

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KINOBE (Ouganda)

Kinobe réalise sa première tournée d’importance en 2007, à travers 18 pays d’Afrique et de l’Océan Indien. Il donne également des concerts solos en Europe et anime des ateliers sur les instruments traditionnels. La même année sort son premier album, Soul Language. En 2009, il est en tournée à travers les États-Unis, alors que sort son deuxième opus, Kinobe & Soul Beat Africa. Depuis, il a décidé de quitter cette formation, Soul Beat Africa. Mais il continue tout de même avec une partie des musiciens à jouer, monter sur scène, assurer le spectacle. Kinobe est aujourd’hui reconnu comme une des nouvelles voix d’Ouganda, parmi celles qui comptent, une synthèse originale de racines africaines bien ancrées dans ses doigts et dans son âme et d’arrangements modernes venus tout droit de ses expériences en Europe et sur le continent américain. Sa curiosité en fait une vigie prête à écouter et à s’inspirer de tous les styles musicaux qui passeraient à sa portée. Un groove bien à lui, forgé au cours des années qui alterne kora et percussions, toujours avec talent.

 

 

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ABOULAYE KONÉ ET BOLO KAN (PERCUSSIONS) (Côte d’Ivoire)

Né en Cote d’Ivoire, Aboulaye Koné, fils de griot, trouve la musique à l’intérieur de sa famille au Burkina Faso auprès de Djeli Baba Kienou. C’est donc dans ce contexte qu’il devient un percussionniste ainsi qu’un guitariste mandingue émérite. Il accompagne plusieurs vedettes africaines tels Les Go de Koteba, Adama Dramé, Kandia Kouyaté, Sonatata Kondé, Fodé Kouyaté, Tiranké Sidibé, Bambino et Prince Djabaté. Il est guitariste dans le groupe de Zal Idrissa Sissokho nommé Buntalo. Il est l’invité spécial auprès de groupes comme Salaam, Syncop, La Chango Family ainsi que la Famille Zon. Il fait partie intégrante du grand spectacle La Nouba au Corona produit et diffusée par la première chaîne de Radio Canada. En 2004, il met sur pied le groupe Bolo Kan qui réunit plusieurs couleurs de la musique africaine mandingue et va de l’acoustique à l’électrique, de la tradition à la modernité

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CÉCILE DOO-KINGUÉ (Cameroun)

Cécile Doo-Kingué allie blues, afro, soul et pop pour créer une touche unique et savoureuse à la guitare. Née à New York de parents diplomates camerounais, elle est dorénavant Montréalaise d’adoption. Passionnée de la guitare depuis toujours, elle s’est rapidement imposée comme l’une des musiciennes les plus reconnues de la ville. Son jeu de guitare ensorcelant et tout simplement inimitable ainsi que sa voix profonde et suave ne sont plus secrets aux Montréalais. Elle a joué avec de nombreux groupes cultes montréalais dont Aliens et Dibondoko qui a assuré les premières parties de Manu Dibango et Youssou N’Dour, elle a accompagné une multitude d’artistes dont Montreal Jubilation Choir, Tricia Foster, Dawn Tyler Watson, Syncop, Ismael Isaac, et a participé à plusieurs évènements internationaux et spectacles de variété tels Soul City. Depuis 2008, Cécile anime Chick Pickin’Mondays, une soirée pour célébrer les auteures-compositrices-interprètes.

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DIELY MORI TOUNKARA (Mali)

Diely Mori Tounkara est l’un des musiciens les plus prometteurs de sa génération. Sur les traces de son père, très jeune, il devient un virtuose de la kora. Porteur de la tradition mandingue, il met sa rapidité d’exécution et sa dextérité au service d’un jeu de kora senti et nuancé. Fort de ses 10 années passées à Dakar, Diely Mori maîtrise aussi les tambours et autres instruments de percussion traditionnels. Il étudie auprès des plus grands maîtres des deux dernières décennies dont le joueur de kora de renommée Toumani Kouyaté. Il accompagne également de grands artistes aussi bien au Mali qu’au Sénégal tels que le Super Rail Band de Bamako, Kerfala Kanté, Mangala Camara et bien d’autres.

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JAB JAB (Trinidad)

Dans une succession de pièces endiablées, le trio Jab Jab ramène de Trinidad un véritable souffle tropical et des rythmes percutants. Débarqués au Québec en 1980, ces musiciens d’expérience ont joué avec des grands comme Lorraine Klaasen, Émeline Michel et Robert Charlebois.

 

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KARIM BENZAID (SYNCOP) (Algérie)

En 1998, dix ans après ses premiers pas sur le sol québécois, Karim participe à la création de Syncop, un groupe aux accents à la fois urbains et orientaux, qui se fait peu à peu un nom à Montréal. Ils jouent ainsi au Spectrum, au Medley, au Club Soda, au Petit Campus, au Kola Note, au Club Balattou, etc.En 1999, Syncop remporte le prix du public des universités art-t-fac. Deux ans plus tard, le groupe est couronné du troisième prix du festival « La Fiesta des musiques diversifiées ». Et peu à peu, de reconnaissance en reconnaissance, de concert en concert, Syncop sort un album intitulé Les gens du voyage, inspiré des Touaregs. Leur musique, colorée et chaleureuse, surfe entre raï, chaoui, reggae, ragamuffin et hip hop. Grâce à la richesse de ses membres, grâce à leur énergie, Syncop entraîne les spectateurs dans une avalanche d’énergie, dans une envie de danser et de chanter irrésistible

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KHALIL ABOUABDELMAJID (BAMBARA TRANS) (Maroc, Québec, France, Nouvelle Écosse)

Ce groupe au nom étrange est un ovni de la musique à Montréal, une explosion de rythmes, de couleurs, de sons, qui ne peut pas laisser indifférent. Cette formation à part a été créée en 2006 par neuf musiciens aux origines variées. À l’origine de ce groupe, on trouve Khalil Abouabdelmajid, chanteur à la voix rauque et joueur de guembri. Dès 2007, Bambara Trans jouent au Festival des Musiques du Maghreb, puis en 2008 au Festival Multi Montréal. Cette année là sera également celle de leur premier album, Khalouna. En 2009, ils sont programmés dans le cadre du festival de jazz de Montréal. Leur mot d’ordre est d’offrir une musique métissée qui soit une fusion d’influences variées, du gnawa au latino, des sons ouest-africains à l’arabo-andalou. Des mélodies aux rythmes endiablés et surtout uniques qui invitent à un voyage à travers le monde. Avec une énergie toujours renouvelée.

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