Montréal

Nouvelles

Coupe du monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010.

08-07-2010

Coupe du monde de la FIFA, Afrique du Sud 2010.

VIVA ESPANA, CAMPÉON DEL MUNDO

 

Par Yves ALAVO

La boucle est bouclée, ce fut 1 à 0 en finale de la Coupe d’Europe des Nations en 2008, entre Espagne et Allemagne, cette demi finale historique de la 19e Coupe du Monde se termine par un but unique fruit d’un saut à plus de 2m 45 dans les airs du Capitaine espagnol, le catalan Carlos Puyol, membre de la brigade des 6 catalans qui composent le cœur tactique et la colonne vertébrale technique de la ROJA, la rouge de l’Espagne que nous annonçons comme la huitième nation (7 nations ont remporté jusqu’ici la Coupe du monde), qui devrait battre la sélection batave, les oranges des Pays-Bas.  Cette victoire sera acquise à Johannesburg dimanche prochain 11 juillet 2010, telle est notre prédiction.

 

Ils ont déclaré après le match de demi finale du 7 juillet :

 

Vicente Del Bosque (sélectionneur de l’Espagne): « Je ne veux pas donner de noms, je pense à tous les joueurs qui ont tous été extraordinaires. Mais attention, il nous reste un match à jouer ! Nous sommes heureux ce soir, mais il faut voir comment nous allons récupérer. Je pense à tous les gens qui ont beaucoup travaillé autour de cette équipe depuis des années. On connaît le football néerlandais, et ce sera très difficile en finale. »

 

David Villa (attaquant de l’Espagne): « Je suis très content, on a joué notre meilleur match du Mondial, avec le match qu’on a fait, on aurait pu marquer plus de buts mais c’est celui de (Carlos) Puyol qui nous emmène en finale. Jamais dans l’histoire de notre pays nous n’avions atteint ça (la finale de la Coupe du monde), nous sommes très contents de disputer la finale, mais il faut être champion maintenant!« 

 

Oliver Bierhoff (manageur de l’équipe d’Allemagne): « Pour les joueurs qui étaient déjà là en 2006 et pour les jeunes, il y a avait évidemment un grand espoir, nous y avons cru mais il ne devait pas en être ainsi. L’Espagne a été tout simplement la meilleure équipe aujourd’hui. Nous n’avons jamais réussi à trouver notre jeu dans ce match. Malgré tout, nous sommes super satisfaits des jeunes et même si aujourd’hui nous avons subi une défaite, je suis sûr qu’avec un peu de recul nous verrons ce Mondial avec beaucoup de fierté« .

 

Manuel Neuer (gardien de but allemand): « La déception est très grande en cet instant. Mais nous savons que nous avons disputé un bon tournoi. Nous n’avons pas joué assez vers l’avant et nous ne nous sommes pas créé assez d’occasions. Et on a manqué un petit peu de courage peut-être. Il nous a aussi peut-être un peu manqué d’audace. Dans quasiment tous les matches, nous avons marqué des buts en première période et c’est comme ça que notre confiance augmentait. Aujourd’hui c’était différent, l’Espagne a pris les choses en main et a eu beaucoup plus d’occasions« .

 

Marcell Jansen (défenseur allemand): « L’Espagne était meilleure ce soir, il aurait fallu être plus audacieux, notamment dans le dernier quart d’heure alors qu’ils étaient un peu à plat. Il faut maintenant finir ce tournoi sur une bonne note« .

 

 

 

 

 

DEUX FINALISTES DÉTERMINÉS

 

Autant les finalistes hollandais, issus du Groupe E arrivent en finale suite à un parcours sans faute (victoires de 2-0 face au Danemark, 1-0 face au Japon et de 2 -1 face au Cameroun lors du premier tour.  2-1 face à la Slovaquie en 8e de finales, de 2-1 contre le Brésil en quart de finales et 3- 2 pour remporter la victoire face à l’Uruguay (La Céleste) en demi finales), autant les poulains de Vicente Del Bosque, représentants du Groupe H, ont connu un parcours progressif (défaite 0-1 face à la Suisse, victoire de 2 – 0 contre le Honduras et de 2 à 1 face au Chili.  En 8e de finales victoire de 1 à 0 face au voisin de la péninsule ibérique, le Portugal, même score pour battre le Paraguay en quart de finales et 1 à 0 pour éliminer les redoutables membres de la Mannschaft et protégés de Joakim Loew en demi finales).  Ainsi sur les huit groupes et 32 équipes seules deux équipes européennes issues de deux groupes réaliseront une première, une finale inédite entre deux nations qui n’ont jusqu’à présent jamais inscris leurs noms sur le trophée Jules Rimet (1)

 

Les actions qui ont marqué les 90 minutes

 

Dès les premières minutes les Espagnols prennent le match en main, accaparant la possession de balle (63% du temps). Pedro, préféré sur le côté gauche de l’attaque à Fernando Torres (qui est rentré au cours des 20 dernières minutes), faisait du bien à une Roja qui retrouvait enfin son style de jeu fait de passes redoublées calquées sur la manière Barça. Les meilleures occasions en début de match sont pour les champions d’Europe, avec une première action dangereuse de David Villa (meilleur buteur du tournois avec 5 buts) repoussée par Neuer (6e) et une tête, déjà, au-dessus de la barre de Puyol (13e).

 

En face, la Mannschaft semble résignée à subir la domination adverse, pour procéder en contre attaque selon un pattern qui lui a permis de battre 4 à 1 l’Angleterre et 4 à 0 l’Argentine de Lionel Messi. Mais, moins percutants que lors de leurs précédents matches, les Allemands ne parviennent pas à donner l’accélération nécessaire pour construire des actions réellement dangereuses. Seul Trochowski, d’une frappe lointaine, réussissit à inquiéter Casillas (San Iker). Entre des Espagnols aux tentatives offensives timides mais maladroits dans la finition, et des Allemands timorés, mais plus forts défensivement, on ne s’étonne pas de voir la mi-temps sifflée sur le score de 0 à 0, même si Klose délivrait un ballon précis juste avant le retour aux vestiaires… mais Özil butait sur Ramos.

 

En deuxième mi-temps, la Roja impose cette fois son caractère et produit de nouveau son pressing très haut, les frappes se multiplient, avec deux tirs non cadrés de Xabi Alonso à la 47e et à la 49e, frappes qui auraient pu changer le cours du match. Pedro, lui, trouve le cadre moins de dix minutes plus tard (57e), mais Neuer réussit à s’interposer. Avec les entrées de Jansen, à la place de Boateng, et de Kroos, à la place de Trochowski, la Mannschaft (sélection allemande) trouve un nouveau souffle, et c’est d’ailleurs Kroos qui procure à son équipe son occasion la plus décisive, sur une belle reprise de volée à la réception d’une passe de Podolski, Casillas repousse et un coéquipier dégage.

 

PUYOL HÉROS HISTORIQUE

 

La Roja ne cède pas à l’inquiétude et poursuit ses attaques avec plus de variations.  Iniesta se déporte souvent à gauche, David Villa reste en pointe, Xavi et Alonso sont souvent appuyés par Capedevilla et Ramos, plus d’une vingtaine de relais et de passes successives arrivent à donner le roulis aux adversaires. Et à la 73e, c’est un Puyol souple, en course synchronisée et lancé comme d’un ressort, qui jete sa tête et appuie fortement en orientant sa frappe plein cadre, sur un corner tiré par Xavi pour l’ouverture du score (73e). L’Espagne est en finale. Le match aurait pu être « bouclé » complètement dix minutes plus tard si sur un contre espagnol, Pedro n’avait pas oublié Fernando Torres, seul, à ses côtés (82e). Pour les statistiques du match, les espagnols ont réussi 13 tirs contre 5 pour les allemands des chiffres qui sont éloquents et qui ont anéantis totalement toutes les prévisions des logiciens ou des parieurs.

 

12 demi finales en 17 participation aux Coupes du monde, telle est la formidable synthèse de la contribution de l’Allemagne au football mondial, une équipe disciplinée et qui réussit à performer de manière cohérente comme ils viennent de le faire malgré une défaite en demi finale à Durban face aux champions d’Europe et futurs rois de la planète foot pour nous.  Rendez-vous le 11 juillet 2010, une date qui va illuminer le ciel du palmarès de cette compétition en devenant la date de la victoire de la ROJA.

 

.

 

(1)   Depuis la création de la compétition en 1930, deux trophées ont été remis : le trophée Jules Rimet de 1930 à 1970, et la Coupe du monde de la FIFA depuis 1974.

 

(2)   Vainqueurs de la Coupe du monde :

Trophée Jules Rimet

 

* Br̩sil Br̩sil Р1958, 1962, 1970

* Italie Italie – 1934, 1938,

* Uruguay Uruguay – 1930, 1950

* Allemagne Allemagne – 1954

* Angleterre Angleterre – 1966

 

Trophée de la Coupe du monde de la FIFA

 

* Br̩sil Br̩sil Р1994, 2002

* Italie Italie – 1982, 2006

* Allemagne Allemagne – 1974, 1990

* Argentine Argentine – 1978, 1986

* France France – 1998