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Plainte en vertu de la procédure 1503

15-02-2010

Plainte en vertu de la procédure 1503 :

Violations Systématiques des Droits de L’homme Par Le Parti Communiste et La République Socialiste du Vietnam

 

le mouvement des Droits de l’homme et de la démocratie au Viêt Nam ( porte parole : Lam Chan Tho ) adresse : 500 Place d’Armes bur 2100 MTL QUÉ. Canada H2Y 2W2

1 – Introduction

Nous, Peuples des Nations Unies, résolus

à préserver les générations futures du fléau de la guerre qui deux fois en l’espace d’une vie humaine a infligé à l’humanité d’indicibles souffrances,

à proclamer à nouveau notre foi dans les droits fondamentaux de l’homme, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, ainsi que des nations, grandes et petites, à créer les conditions nécessaires au maintien de la justice et du respect des obligations nées des traités et autres sources du droit international. Réaliser la coopération internationale en résolvant les problèmes internationaux d’ordre économique, social, intellectuel ou humanitaire, en développant et en encourageant le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sexe, de langue ou de religion;

Le préambule et l’article 1 de la Charte des Nations Unies annoncent clairement que les objectifs de cette organisation sont de servir la personne humaine et d’empêcher toute forme d’asservissement de l’homme par les dictatures. Le moyen le plus efficace de contrer les dictatures est la promotion des Droits de l’Homme, l’esprit d’initiative, la participation directe ou indirecte à l’organisation sociale et politique par tous les citoyens du monde.

Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.

Dans cet esprit, nous voulons présenter à travers quelques cas concrets, la politique et le système législatif mis en place par le parti communiste vietnamien, système  ayant permis à la police, aux services de sécurité et l’appareil judiciaire de violer  impunément et systématiquement  les Droits de l’Homme au Viêtnam

Huitième cas : Empêcher les activités religieuses du vénérable Thich Tu Giao, pagode Phuoc Hue, Quang Tri.
Le 28/08/2007, le vénérable Thich Tu Giao, Délégué principal de l’EBUV de la province de Quang Tri a été invité à la fête Vu Lan (Amnistie des âmes pécheresses) à Danang. Mais sur le chemin il a été intercepté au niveau du district de Hai Lang par le colonel de la police, Le Cong Dung, et escorté manu militari à la pagode de Phuoc Hue avec consigne de défenses d’en sortir.

Neuvième cas : Accusation publique de l’EBUV à la province de Tien Giang

Le 24/08/2007, les autorités de la province de Tien Giang a organisé 3 meetings à côté des trois pagodes : la pagode Hong Lien du vénérable Thich Minh Nguyet, la pagode Buu Khanh du vénérable Thich Hue Thong et la pagode An Tan du vénérable Thich Hue Minh. On y a rassemblé la population de la ville, y compris les fidèles bouddhistes pour écouter l’accusation proféréé par les agents officiels du gouvernement contre les membre du Comité des Représentants qui se sont addhérés à l’EBUV qui est selon eux « illégale ». Ils ont tenu des propos portant atteinte à l’honneur et la dignité de ces personnes, et les ont accusés d’avoir porté assistance aux plaignants contre les exactions du gouvernement. Après la scène d’accusation publique et fausse, les agents du gouvernement ont incité les gens à expulser les vénérable de leur pagode. Les fidèles bouddhistes qui ont réagi en posant la question : « Vous accusez les vénérables; pourquoi ne pas les inviter pourqu’ils puissent répondre ? ». Nombreux étaient ceux qui manifestaient leur accord avec cette demande et criaient leur mécontentement. Les agents étaient débordés par les événements et n’arrivaient pas à réaliser leur projet.

Dixième cas : L’EBUV de Danang

La police de la ville de Danang a convoqué M. Luu Nam (chargé des affaires sociales et humanitaires de la Direction des Familles Bouddhistes de l’EBUV) et Mme Nguyen Thi Chi (chef-adjoint du Comité de Représentants de l’EBUV) pour des séances d’interrogatoire le 7 et 8 octobre 2008. L’interrogatoire était faite par M. Le Tan Hung, enquêteur attitré de la police de Danang.

M. Le Tan Hung a fait clairement savoir la raison de leur convocation : « Vous êtes de l’EBUV qui est une organisation illégale et interdite par le gouvernement. En plus cette organisation est contre le régime actuel. Si vous continuez à militer dans cette organisation, vous serez considérés comme enfeindre à la loi et nous saurons prendre des mesures ».

5.5. Les persécution contre l’Eglise Catholique

A l’encontre de l’Eglise catholique qui est une Eglise ayant une envergure internationale avec en tête le Vatican et ayant une organisation solide, le Parti et les autorités ont appliqué une politique plus sophistiquée.

En surface, ils veulent toujours montrer l’image d’une église catholique vietnamienne jouissant de la liberté religieuse avec la construction de nombreuses nouvelles églises, la libre circulation des prêtres et religieux à l’étranger etc… Cette politique vise d’une part à conquérir la sympathie du Vatican et des pays occidentaux, d’autre part à créer chez les autres confessions la jalousie qui peut à tout moment dégénérer en des querelles inter-religieuses.

Dans la réalité, le Parti et les autorités communistes du Vietnam, ont cherché chaque jour un peu plus à intervenir dans les affaires internes de l’église catholique

–         Communiser l’église en obligeant les séminaristes et les novices dans les monastères d’apprendre le marxisme-léninisme, l’histoire et les législations du PCV.

–         Les personnes choisies pour être candidats aux noviciats, aux séminaires, à la prêtrise, à l’épiscopat, au cardinalat, aux nominations ou affectations aux différents postes de l’église doivent avoir au préalable l’approbation de l’Etat. A travers ces mesures, l’Etat communiste du Vietnam peut caser ses hommes dans les séminaires, les monastères pour devenir plus tard des dignitaires religieux participant à l’appareil de direction de l’eglise. En attendant qu’ils deviennent des personnages du clergé à la solde du PCV, leur présence au sein de léglise permet au Parti d’avoir des informations afin de prévoir des mesures pour manipuler l’église.

–         « Matérialiser » l’église en favorisant les mauvaises habitudes matérialistes dans les rangs du clergé et des religieux.

–         Permettre la construction des lieux de débauches près des églises, des monastères pour troubler l’atmosphère religieux et spirituel.

Dix exemples de violation contre l’Eglise Catholique

Premier Cas : Paroisse de Ke Sung, Thua Thien РHu̩

Le 1er mars 2005, les agents de hauts rangs de la commune de Phu Dien, Phu Vang, Thua Thien-Hué ont procédé à accaparer les terres de la paroisse Ke Sung. Ils ont fait venir les membres des Association des Jeunes et des Femmes communistes en renfort. Ils ont tabassé sauvagement 11 femmes de l’Association des Mères Catholiques. Mme Thu Ha a été dépouillée de ses vêtements en public.

Deuxième cas : La statue de la Vierge de Pitié (la Pietà) à la paroisse de Dong Dinh

Le 27 janvier 2007, la statue de la Pietà à la paroisse Dong Dinh, de l’archidiocèse de Hanoi, a été profanée par Dinh Minh Uy, Président du Comité Populaire de la commune Thuong Hoa. Celui-ci a utilisé un marteau et un pied de biche pour briser la figure, la tête de la Vierge qui est partie en miettes laissant apparaître les barres de fer au niveau du cou. Le bras droit de la Vierge             a disparu et il ne reste plus que deux petits doigts collés à l’épaule de Jésus. Son bras gauche qui soutient les pieds de Jésus est sectionné au niveau de l’épaule. La tête de Jésus est brisée en miettes. Ses jambes sont aussi brisées et on peut voir les charpentes en fer à l’intérieur. Dinh Minh Uy a déclaré « Pour détruire cette statue, même si je perdais mes bras, je la briserai avec le pied de biche ». La statue de la Pietà profanée par Dinh Minh Uy à la paroisse de Dong Dinh

Troisième Cas : Paroisse Thai Hà, Hanoï

Depuis 1996, les prêtres Rédemptoristes avec leurs paroissiens n’ont cessé de réclamer sans aucun résultat auprès des autorités administratives et judiciares leur terrain confisqué par le gouvernement communiste puis donné aux entreprises. Vers la fin de 2006, apprenant que les autorités ont permis à la compagnie de textile Chien Thang qui s’est installée sur le terrain de la paroisse, de le vendre à la compagnie immobilière Phuoc Dien, les prêtres et les paroissiens ont à nouveaux porté plainte, sans recevoir aucune réponse. Leur dernier espoir est de recourir à la Foi et à la prière pour essayer de faire changer d’avis les autorités. Ainsi nuit et jour, des dizaines puis des centaines de paroissiens sont venus prier sur le lopin de terrain de la paroisse jadis confisqué. Les autorités ont mobilisé la police secrète pour venir les décourager par des menaces, des insultes, des arrestations… Les policiers ont recouru à la violence physique ou aux arrestations contre ceux qui sont venus grossir les rangs des paroissiens en prière. L’Education nationale a envoyé aux écoles une circulaire demandant aux chefs d’établissements scolaires d’aller chercher leurs élèves en prière . Les élèves qui ont participé à ces manifestations doivent se soumettre à des séances d’autocritique et promettre de ne plus aller prier à l’église de Thai Ha.

Quatrième Cas : Siège de l’ancienne nonciature apostolique à Hanoï

Depuis le 18/12/2007, les catholiques de Hanoi ont commencé à brûler les cierges et à prier pour la justice et la paix, avec la ferme intension de demander aux autorités communistes vietnamiennes de leur rendre le siège de la nonciature apostolique. Cette propriété a      été confisquée de force en 1959 et employée dans le but commercial comme salon de thé, dancing, restaurant, club de rencontre et parking pour vélos et motocyclettes… Ces activités ont troublé l’atmosphère sérieux et le calme de l’achevêché, du séminaire et du monastère des soeurs « Amantes de la Croix » qui sont juste à côté. Depuis des dizaines d’années, les archévêques n’ont cessé de déposer des demandes de restitution, mais n’ont jamais reçu de réponse. Le 1er février 2008, le gouvernement a laissé entendre qu’il a l’intention de rendre cette propriété à l’évêché pour montrer « l’esprit d’ouverture et le respect pour le Saint Père ». Mais à l’aube du 19 septembre 2008, les autorités communistes ont mobilisé des centaines de policiers aqccompagnés des chiens pour assiéger l’archevêché, le monastère de Amantes de la Croix. Des centaines d’autres policiers avec leurs chiens et des ouvriers accompagnés de buldozers pour détruire l’enceinte et les dépendances pour y faire un jardin publique.

Cinquième Cas : Etat de siège et menace contre l’archevêché de Hanoi

Après le 19 septembre 2008, la police a installé un réseau d’appareils de surveillance, à savoir les appareils d’écoute téléphonique, des magnétophones, des caméras pour surveiller les mouvements à l’intérieur de l’archevêché de Hanoï. Du haut du toit de l’école Hoan Kiem, juxtaposant l’arrière de l’archevêché, on peut distinguer ces équipements de surveillance. À chaque appareils sont affectés au moins 5 policiers 24h/24h pour manipuler et surveiller.

Bref, de toutes les directions, de multiples caméras sophistiqués braquent sur l’archevêché qui est continuellement filmé et épié. D’après certains témoins, toutes ces caméras sont connectées à un centre d’interprétation qui est placé au 33 rue Nha Chung – centre de ressourcement politique du Parti du district de Hoan Kiem. Ainsi, on peut imaginer que tout se qui se passe ou se dit à l’intérieur de l’évêché peuvent échapper  à la surveillance étroite des autorités.C’est aussi à partir du 19 septembre 2008, que tous les téléphones portables son inutilisables dans les environs de l’archevêché par brouillage des réseaux.

Sxième cas : L’Eglise des Rédemptoristes à Saïgon

Le soir du 24 septembre 2008, l’Eglise des Rédemptoristes à Saïgon a organisé une veillée de prière pour communier avec l’archidiocèse de Hanoï et la paroisse de Thai Ha. Peu de temps avant, le département de l’Education Nationale de la ville a envoyé une circulaire à tous les établissements scolaires, demandant aux proviseurs de bien contrôler leurs étudiants, d’envoyer des agents de leurs écoles sur le terrain pour résoudre sur place les problèmes éventuels :

REPUBLIQUE SOCIALISTE DU VIETNAM

Indépendance – Liberté – Bonheur