Demande des enseignants incompatible avec certains gouvernants
par Michel FranklandÂ
Depuis de nombreuses années, l’école est obligatoire pour la jeunesse. Mais l’école suppose suffisamment d’intelligence pour réussir le cours.
D’où la question toute bête, toute simple et toute nécessaire. Tous les jeunes ont-ils le QI suffisant ? Vérifions à cette fin la distribution statistique des QI. Celle de Wechsler estime à 15,8 % les individus soufrant de retard mental à QI faible. Bref, des jeunes n’ayant pas la puissance intellectuelle apte à l’école.
Mais les niveaux supérieurs exigent un QI de plus en plus fort. Avec 120+, on est équipé pour l’université. L’expérience professorale situe vers le QI moyen de 100 pour la réussite au secondaire.si bien que 50 % des élèves sont dépourvu.e.s de la qualité intellectuelle pour réussir l’obtention du diplôme du secondaire. À tout le moins, 40 % des élèves ne sont pas équipés à cette fin.
Jamais cependant un gouvernement n’admettra cette évidence. Car n’est-il pas clair pour l’immense majorité des parents que leur(s) enfant(s) a justement besoin de l’école, surtout s’il éprouve de la lenteur à apprendre !…
Il suit que le prof doit « s’arranger » pour naviguer dans des cours avec une bonne dose d’élèves trop peu doué.e.s. On ne peut mieux saboter une classe ! Le prof fait face à deux groupes aux besoins exclusifs. Ou bien il s’occupe du groupe incompétent – groupe exigeant par nature une énergie énorme, mais laissant sans support adéquat les élèves suffisamment doué.e.s ; Ou alors, il s’occupe de ces derniers, mais cette situation se trouve pratiquement impossible. Le charivari des sous-doué.e.s , incapables d’attention et malheureux en classe par incapacité. Leur soutien psychologique les ayant laissés pour s’occuper « de ses chouchous ».
Beaucoup de politiciens considèrent les professeurs comme des citoyens dépanneurs. Ce ne sont pas les grands du royaume – médecins, avocats, ingénieurs, présidents d’entreprise. Juste des bonnes âmes à qui on déverse des problèmes insolubles. Cette directive, entendue d’un dirigeant politique : « Un prof coule des étudiants. Mais un prof vraiment compétent réussit à les faire passer.» Quel cynisme ! Quelle perversion ! Les corps professoraux réagissent énergiquement contre ce mépris camouflé pour leur compétence pédagogique. Le peuple, qui a du cœur et de l’instinct, les aime et les soutient.