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TRUMP CATALYSEUR

08-07-2021

TRUMP CATALYSEUR

par Michel Frankland

Dans un premier article sur le sujet, Pourquoi les assidus de Trump croient au vol électoral, soit l’influence tentaculaire de Trump sur une partie du peuple américain, je montrais comment le caractère exponentiel de l’information nécessite un QI de plus en plus élevé. Si bien que la personnalité de super chef mafieux de Trump peut exercer une influence déterminante et monstrueuse sur les moins doués, incapables de saisir ce qui se passe. Et trouvant en lui leur sécurité nationale.

Nous allons maintenant situer le rôle de ce monstre anti-démocratique dans l’histoire américaine. Trump n’est pas une cause mais un catalyseur.

 

La guerre de Sécession portait essentiellement sur la légitimité de l’esclavage. Le commerce, mais aussi la vie familiale, au fond tous les aspects de la respiration collective tablaient sur le cheap leader noir. Il était donc impensable, pour les Blanc du Sud, de donner l’indépendance à des gens de nature inférieure, mais nécessaires à leur économie. Le Nord, convaincu de la dignité inhérente à l’humanité noire, n’était pas d’accord. On saisit facilement le degré élevé d’incompatibilité entre ces deux conceptions de la démocratie. Il ne s’agit pas d’un différend à régler autour d’une table de billard entre gentils hommes à cravate. La démocratie est en jeu.

 

Que signifie la victoire du Nord ? On a affranchi les Noirs de l’esclavage parce que ce sont des êtres humains de plein droit. Il demeure un sentiment diffus dans la population blanche américaine : de plein droit n’implique pas de plein talent. Les Noirs, dans la psyché blanche, s’avèrent nettement moins doués. Ils réussissent clairement moins bien à l’école et sont nuls en maths. Par contre, ils excellent dans le sport. Si on évaluait l ‘intelligence nationale des Américains avec un QS (coefficient sportif) plutôt qu’au moyen du QI, les Noirs domineraient le paysage social.

 

Parade d’extrême-droite de Charlottesville.Certains se souviennent sûrement de la parade dans le plus pur esprit du Kukluxklan le 12 août 2017 à Charlotttesville. La ville avait décidé de déboulonner la statue du Général Edward Lee, héros des Confédérés. Les enragés d’extrême-droite, d’ailleurs, portaient le drapeau des confédérés, symbole de racisme pour la majorité des Américains. Une auto d’un de ces forcenés fonça sur la foule des manifestants anti-racistes et tua un manifestant, en blessant plusieurs autres.

 

Tentative de putsh par les officiers US revenant du Viet-Nam. Un livre remarquable, Bring the war home1, porte un sous-titre révélateur : THE WHITE POWER MOVEMENT AND PARAMILITARY AMERICA. Des officiers racistes et d’extrême-droite reviennent du Viet-Nam furieux d’avoir été utilisés comme chairs à canon et ne recevant pratiquement rien une fois revenus. Leurs réflexes ultra apparaissent clairement. Ils ont multiplement lésé des G.I.noirs lors de leur assignation chez les Viets. De même, leurs préjugés anti-gouvernementaux. Enfin, la solution violente s’avère naturelle. Ils ne visent rien de moins que le renversement du gouvernement américain. Ils mobilisèrent les groupes à leur image –KKK, John Burch Society et autres. Ils publièrent des pamphlets, couvrant habilement l’aspect meurtrier de leur campagne – on saisit la parenté politique avec les illuminés du 6 janvier. Ces soldats aguerris causèrent de nombreux décès. Notons que Timothy McVeigh étaient un des leurs. Son cas illustre une décision. Créer plusieurs unités indépendantes afin d’éviter l’infiltration gouvernementale. Bref, le courant d’extême-droite s’avère puissant chez les blancs américains. Un adulte américain sans casier judiciaire peut se procurer naturellement l’équivalent d’un AK-47 – pour la chasse aux perdrix ?…

 

Les sondages sur la question noire apparaissent périodiquement. Un élément fait ressortir la perception des Blancs. L’incidence carcérale noire s’avère nettement plus forte. On allègue le racisme. Une motivation policière évidente – l’attitude meurtrière de Chauvin en témoigne tristement.

 

Mais certains commentaires plus pointus rappellent la difficulté QI des Noirs. Ils abstraient moins facilement. Il s’ensuit deux carences, affirment ces commentaires. D’une part, ils accèdent plus rarement aux postes nécessitant la puissance intellectuelle : juristes, médecins, ingénieurs – et fonctions semblables. D’autre part, leur force instinctive les portent à des violences spontanées – la régularité découlant de l’emploi de la raison leur fait souvent défaut. Ces articles concluent aux sincérités successives d’une majorité noire. « Pourquoi l’avez-vous tiré ? » – « Il était arrogant et désagréable. Il a ri de moi en disant que j’étais pas l’homme pour elle.   C’était trop . Après, j’ai réalisé que je n’aurais pas dû tirer. » Aveux fréquents, à quelques variantes près, entendus aux « Premiers 48 heures».

 

Mais les Noirs ne sont qu’une épine dans le pied blanc. Depuis des années, une immigration non blanche afflue chez nos voisins. Ce pays, qu’ils ont conquis héroïquement contre une armée anglaise bien entrainée, est en train de leur échapper. Parce que cette foule bigarrée ne votera jamais républicain. « Car c’est surtout nous, les Républicains, qui contrôlons le Big Business et donc la prospérité américaine. Si bien que nous serons difficilement élus ».

Trump se pointe donc comme le catalyseur de cette frustration républicaine. II lui propose un mensonge énorme. L’élection était frauduleuse ! Une majorité de Républicains éprouve un besoin viscéral, vital, d’avaler ce dérèglement. D’où toutes les manœuvres dans plusieurs états pour annuler le vote non blanc.

1 Kathlleen Belew, Harvard Univrsity Press, 2018, 339 p. J’ai lu ce livre en 2019. Je le recommande !