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COVID ET QE

27-01-2021

COVID ET QE

par Michel Frankland

Nous avons constaté ensemble comment les mots et images peuvent être minés dans leur cheminement vers l’esprit.

Avant d’aborder l’influence des puissances étrangères, La Russie et la Chine, certaines précisions m’apparaissent opportunes.

Il y a des quotients pour toutes les qualités humaines. Le QI ne constitue que le plus connu des quotients. Ainsi du QS, ou Quotient Sportif. Combien de jeunes Québécois ont rêvé de jouer dans la Ligue Nationale ! La plupart ne sont allés plus loin que le club de leur paroisse. Les gènes n’étaient pas au rendez-vous. Il en est de même pour un quotient capital. Il se révèle face aux problèmes, personnels ou collectifs.

 

Le QÉ – ou Quotient Émotif. J’emploie ce sigle commode, comme précédemment le Quotient Sportif. Il nous touche autrement plus que les autres quotients. Il nous détraque à notre insu. Les QI faibles voient bien, par leurs piètres résultats scolaires, que les études universitaires, voire même collégiales, ne sont pas pour eux. De même pour le QS. Les résultats, encore ici, sont objectivement vérifiables. Ils s’imposent en tant que données publiées dans les journaux ou dans les quelques pages de la publication de l’agglomération.

 

Le QE se révèle plus pervers. On ne peut le vérifier que subjectivement. Mais là se tapit le traquenard : la vérification s’effectue par la subjectivité de la personne. Si bien que l’être facilement bouleversé évalue ses émois par cela même qui le bouleverse. On comprend sans peine que le QE réside en nous autrement plus personnellement que le QI ou le QS. Le Quotient Émotif se situe au centre du psychisme. Il se trouve intimement relié à nos désirs, à nos peurs, bref à nos sentiments et nos émotions. Un QE faible est parfaitement équipé pour se tromper. Il se trouve trop submergé per ses émotions qu’il évalue par ses facultés ainsi toutes blessées, désorientées.

 

La pandémie, c’est l’évidence, est notre grippe espagnol moderne, mais en plus universel et vraisemblablement plus dangereux. À telle enseigne que l’individu affecté d’une telle vulnérabilité émotive optera pour des solutions aussi abstruses et éloignées de la réalité qui correspondent à son état de panique.

 

Anna Freud1, fille de Freud, montre clairement la différence de nature entre le refoulement et la répression. Celle-ci est consciente, elle vise, rationnellement et armée de son bon sens, à corriger des travers ou à améliorer des forces qu’elle sait pouvoir rendre plus réussies. Mais le refoulement cache au fond du psychisme des instances émotives non digérées, pêle-mêle.

 

Mais il doit se sécuriser. Son état de panique lui dicte une réponse absolument sécurisante, absolument « certaine » et absolument fausse. On ne peut mieux définir les divagations complotistes. Un fumet clairement paranoïde s’en dégage. Doublé d’une bêtise qui provoque le sourire des journalistes. Ainsi, des complotistes sont persuadés que leur gouvernement complote contre eux avec les extraterrestres. Que les injections anti-covid contiennent une substance utilisée pour contrôler la population. L’illusion la plus courue de ces malades réside dans leur conviction qu’il ne s’agit que d’une grosse grippe que le gouvernement, par soif perverse du pouvoir, prétend être une pandémie majeure et fausse les chiffres sur les nombres de décès et de malades hospitalisés.

 

Ces notions préalables m’apparaissent pratiquement nécessaires pour évaluer les influences ourdies par les Russes et les Chinois. Ce sera l’objet du prochain article.

1 Presse universitaire de France, réédité en 2001.Il est préférable de lire l’œuvre en allemand. La traduction française a omis un chapitre entier.