Les masques tombent
par Agnes Devarieux
Nous entendons beaucoup de gens s’émouvoir face au coronavirus qui nous frappe de plein fouet. Prenons un peu de recul ensemble et posons-nous juste quelques questions.
Quand
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Avons-nous pris des nouvelles de nos parents?
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Avons-nous vérifié l’état de leur approvisionnement : épicerie, besoins en médicaments, de leur moral dans le contexte actuel ?
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Leur avons-nous proposé de l’aide pour l’approvisionnement afin de leur éviter à sortir
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Leur avons-nous dit que nous les aimons et que nous nous soucions d’eux et de leur bien-être
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Les avons-nous assurés de notre soutien?
Après avoir répondu en âme et conscience à ces questions, vous sentez-vous toujours capables de condamner et d’accuser les gouvernements.
Le virus nous renvoie en pleine face le reflet de notre société. Si nous ne nous sommes pas souciés de nos anciens avec lesquels nous sommes liés par un lien très fort :
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celui que l’on désigne par le lien du sang,
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celui de la reconnaissance du ventre : ceux qui vous ont nourri
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celui de l’attachement filial envers ceux qui vous ont protégé, réconforté dans les temps difficiles que vous n’avez pas manqué d’affronter dans votre courte vie.
Alors comment pouvez-vous vous attendre à ce que vos gouvernements prennent soin de vous. Ils n’ont ni le lien du sang, ni celui de la reconnaissance, ni l’attachement filial.
J’aimerais que ceux qui se lamentent de ne pouvoir visiter leurs vieux parents me disent à quand remonte leur dernière visite, leur dernier appel, leur dernier message d’amour et d’affection qu’ils ont envoyé à leurs parents. Est-ce que la réciproque est vraie? A quand date le dernier message reçu de ces parents, de la dernière aide reçue d’eux – qu’elle soit matérielle ou affective ?
Comment nous étonner du comportement de nos dirigeants, alors qu’ils sont le reflet de notre société. Nous avons choisi le clinquant, le bien paraître, le faire-semblant, les masques sociaux. Il est temps de nous réveiller et de nous réjouir que les masques tombent. Nous avons les gouvernements que l’on mérite. Heureusement, il y a des exceptions dont fait partie Monsieur Legault et je lui souhaite une longe vie en santé afin que nous gardions le seul modèle dont nous disposons actuellement : celui du bon père de famille.
Qu’est-ce qui est prioritaire dans nos vies : notre bien-être personnel, nos petites satisfactions ou ceux de ceux qu’on aime.
Je n’ai pas la prétention de répondre à votre place. En ce qui me concerne, il y a longtemps que mon choix est fait.
Ce virus est la chance qui nous est offerte. De nous regarder à visage découvert. A nous de décider de ce que nous en ferons.
