Montréal

Nouvelles

Racisme et priorité des gènes

11-10-2019

Racisme et priorité des gènes

par Michel Frankland

Ceci est l’équivalent de la suite des trois articles sur les vraies racines de la gauche et de la droite.

On emploie à tort et à travers le terme RACISME. Les dictionnaires donnent tous la même définition du racisme. D’une part, le racisme consiste à établir la supériorité d’une race sur une autre ; d’autre part, ces livres de référence objective précisent immédiatement le caractère arrogant et méprisant des racismes. Il tend toujours à la haine globale. Hitler et ses cohortes détestaient la race juive globalement. De même, un grand nombre d’Américains méprisent les Noirs – moins officiellement maintenant parce que le racisme est condamné. La définition du racisme, même dans sa forme modérée, implique toujours un jugement qu’« ils » sont tous comme ça.

 

Mais alors, qu’en est-il de la relative importance des gènes en rapport avec la transformation – d’un individu, d’un groupe humain – ? Vous pouvez, sans haine ni mépris, vous situer pratiquement n’importe où sur l’axe évaluant les performances « société-gènes ». Vous devenez excessifs si vous accordez un degré absolu à votre évaluation. Ainsi, partant du fait que les Noirs forment une nette majorité des joueurs de basket-ball de la NBA, je ferais du racisme pro-noir si j’y accordais à ce fait une interprétation à caractère absolu : « TOUS les noirs sont meilleurs que tous les blancs au basket-ball ». Voilà bien un jugement raciste pro-noir. Mais si je n’affirme par là qu’une importance génétique prioritaire qui n’exprime qu’une tendance statistique, sans rejet ni mépris pour les non-noirs, je ne suis pas un raciste. Je ne fais que formuler une opinion sur un facteur prioritaire. Ainsi, je n’exclus pas la possibilité qu’une étude détaillée pourrait établir que les trois meilleurs joueurs seraient des blancs.

 

On remarquera l’illogisme de la position angélique qui voue aux gémonies toute préférence qui priorise l’aspect génétique. Pour cette école de pensée, la position de l’absolu social comme facteur de changement m’apparait aussi pire que l’absolu génétique. Position puriste finalement aussi nocive que la position génétique. Car alors, vous accepterez dans votre pays des groupes humains statistiquement pas « bâtis » pour cette forme de civilisation. Sûrement un certain nombre d’entre eux s’adapteront parfaitement, mais un groupe important d’entre eux ne le pourra pas. Il s’agit là non d’un jugement raciste, mais de la conviction que les gènes jouent un grand rôle.

 

Un exemple plus près de l’expérience universelle. Vous avez 12 ans. Vous êtes très moyen comme joueur de hockey. Vous avez décidé que vous vouliez jouer dans la Ligne National. Votre père est fort riche. Il vous fournit les meilleurs instructeurs. Gonflé à bloc, vous vous présentez au camp d’entrainement d’un club de la Ligne Majeure du Québec. Vous êtes rapidement renvoyé. On s’est rendu compte, pour des raisons qui relèvent surtout des gènes, que les quelques rares joueurs à franchir les étapes de plus en plus exigeantes vers la NLH constituaient environ un joueur aspirant sur quelques milles.

Affirmer que les gènes constituent un facteur prioritaire n’a rien de racisme. C’est sur l’axe société- gènes que se situe les diverses opinions. Que vous soyez davantage du côté des gènes, sans haine ni mépris, ne constitue qu’une conviction sans l’ombre d’une adhérence raciste.