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UNE PHRASE AMBIGÜE DU NOTRE PÈRE

03-04-2019

UNE PHRASE AMBIGÜE DU NOTRE PÈRE

Par  Michel Frankland

Faut-il dire : « Ne nous laisse pas entrer en tentation »
ou « 
Ne nous laisse pas succomber à la tentation » ?

Cette deuxième lecture m’apparait à l‘évidence conforme à cette prière par excellence et à l’esprit évangélique.

Une des meilleures façons de comprendre cette question réside dans la parabole des talents 

Nous nous trouvons ici en présence de deux réactions. L’une responsable ; l’autre tient de l’irresponsabilité.

Ceux qui ont reçu 5 et 10 talents ont risqué. Cela est impliqué dans leur action. Investir suppose du calcul, de la recherche d’info (quels banquiers sont à la fois honnêtes et efficaces ?). L’autre ne veut pas se tromper – il ne veut pas être soumis à l’épreuve de la tentation ! Il craint la vie. Il garde son talent. Il ne l’expose pas aux combats de la vie. À ce serviteur sans courage, Jésus, via la parabole du marchand, nous affirme qu’il rate sa vie.

Jésus est aussi très clair ailleurs sur cette question. « Les tièdes, je les vomirai de ma bouche ! » Les tièdes, ces personnes bien installées dans leur zone de confort.

Il faut demander à la Trinité de ne PAS SUCCOMBER AUX ÉPREUV ES SPIRITUELLES que notre nature humaine et Satan sèment sur notre parcours.

C’est dans cette perspective qu’il convient de comprendre le don du temps, qui est l’éternité de Dieu s’étendant dans notre durée. Nous commettons, au cours de notre vie, des bourdes morales. Dieu, dans son infinie tendresse, se montre d’une patience admirable envers nous. Il nous place périodiquement dans des circonstances analogues pour que nous reprenions correctement la durée abimée par les fautes commises.

Il faut donc suivre Jésus dans le chemin accidenté qu’Il nous demande de poursuivre avec lui. Notre cheminement sera parsemé de tentations. Ce n’est que la conséquence de l’humilité de notre condition que de Lui demander de nous aider à ne pas succomber.