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Les gilets jaune

03-12-2018

 Les gilets jaune

Agnès Devarieux

Je regardais les actualités sur les gilets jaunes. Apparemment le mouvement inspire des citoyens d’autres pays limitrophes: Belgique et Allemagne. Des relents de ce que j’avais appris en classe sur la Révolution de 1789 me sont revenus en mémoire et je suis allée vérifier sur Internet. Eh oui, Wikipedia relate à propos de la révolution de 1789:

 

Dès le début, le développement des idées révolutionnaires inquiète certains rois européens, qui comprennent immédiatement que les fondements de 1789 détiennent en eux-mêmes un rayonnement suffisamment important pour saper leur pouvoir absolu
Par sa spécificité, la Révolution française véhicule le projet d’un bouleversement radical de l’Europe.


Peu de pays se montrent insensibles aux événements de France. Certaines élites suivent avec intérêt les événements français, voire s’enthousiasment. Et les réactions des souverains sont partagées. Y voyant une forme de décadence, les alliés du royaume de France s’en désolent, d’autres s’en réjouissent.

 

On croirait que ces propos ont été écrits pour le mouvement actuel. Je me demande donc comment réagiront les dirigeants européens face au phénomène des gilets jaunes. Se sentiront-ils menacés et voudront-ils se débarasser de Macron pour calmer le jeu chez eux et empêcher la grogne de se répandre à l’intérieur de leurs frontières (même si il n’y en a plus…). A minima, l’image de leader européen de Macron ne sera-t-elle pas décrédibilisée? Il sera immanquablement perçu comme un guignol. Si tu ne sais pas gérer ton foyer, comment peux-tu aller prétendre gouverner le quartier?

 

J’ajouterai également que par ses diverses déclarations (en France et à l’étranger), Macron a démontré à plus d’une reprise qu’il n’avait qu’une piètre connaissance de l’Histoire doublée d’un piètre jugement.

 

Il serait urgent qu’il relise son manuel d’histoire de France concernant la Révolution. En poursuivant la description du contexte européen de 1789, je suis restée sans voix.

 

Les principales puissances européennes ne se désintéressent pas des affaires françaises, mais, impliquées dans leurs propres problèmes, elles font passer celles-ci au second plan de leurs préoccupations. L’Angleterre, qui sort d’une guerre avec l’Espagne, trouve cette situation avantageuse : une France en pleine désorganisation ne peut que faciliter son commerce, et l’affaiblissement de Louis XVI ne déplaît pas à Léopold II. Dans l’immédiat, les embarras de l’empereur, chef naturel de l’Europe autocratique, ne viennent pas de la France, mais de l’Empire ottoman et de la Pologne.

 

Si j’actualise les propos, cela donne:

Les principales puissances européennes ne se désintéressent pas des affaires françaises, mais, impliquées dans leurs propres problèmes, elles font passer celles-ci au second plan de leurs préoccupations. L’Angleterre, empêtrée dans avec le problème du Brexit, trouve cette situation avantageuse : une France en pleine désorganisation ne peut que faciliter son commerce, et l’affaiblissement de Macron ne déplaît pas à Theresa May. Dans l’immédiat, les embarras de Angela Merkel, ne viennent pas de la France, mais de la Turquie et de la Russie.