Montréal

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« Spiritus Sancti »

07-10-2018

« Spiritus Sancti »

par Me Serge H. Moïse av.

Si un beau jour le St-Esprit décidait d’effectuer un petit tour dans la caraïbes, histoire de faire un brin de causette avec les enfants de Dessalines et de Pétion.

Trêve de bobard, il y est déjà puisqu’il est omniprésent, mais plutôt silencieux car ses desseins demeurent impénétrables. Ce qui ne nous empêche nullement de prier, de rêver et d’espérer.

L’espoir fait vivre, dit le vieil adage. Sauf que vautrer dans des conditions infra-humaines ne s’appelle pas « vivre ».

En tout état de cause, imaginons qu’il se manifeste comme bon lui semble et réunisse autour de lui ses brebis égarées en terre kiskeyenne pour faire mieux qu’à El Rancho ou ailleurs. Se plaçant au-dessus de la mêlée, des querelles de clocher, de particules ou autres engeances, il n’en aurait cure. Ses préoccupations s’étendraient à l’ensemble de la population au nom des intérêts supérieurs de la nation.

Il recommanderait à nos « grands amis » qui ont, au cours de ces dix dernières années, lamentablement échoué dans leur soi-disant appui à la stabilisation du pays, si ce n’est celle de la pauvreté et de la misère, de se tasser, autant que faire se peut, afin que ces Nègres turbulents arrivent à se prendre en main en tenant compte de leurs spécificités propres.

Dussions-nous nous répéter : « Imiter, oui, singer, jamais! ».

L’union fait la force ne fait plus aucun sens pour qui que ce soit au pays le plus corrompu et le plus pauvre de l’hémisphère, autrement comment expliquer la prolifération exponentielle de ces cent cinquante machin-choses qui n’ont de parti que le nom et qui polluent le paysage politique avec arrogance et dans l’indifférence des couches dites saines de la société.

Lorsqu’en mars mil neuf cent quatre-vingt trois S.E. Jean Paul II disait : « Il faut que quelque change ici », il n’insinuait pas que cela allait se faire par elle-même, mais que nous devions mettre en pratique la maxime chrétienne : « Aide-toi et le ciel t’aidera ».

Hélas, à l’époque, nous avons décidé d’attendre et nous attendons encore!