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N’est-ce pas Discriminer de façon maladive.

07-06-2018

N’est-ce pas Discriminer de façon maladive.

 

Éric EG Nogard

Chroniqueur.

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 N’est-ce pas Discriminer de façon maladive.

Et nous qui pensions que cela ne s’observait guère que dans la salle d’attente du dentiste, du notaire, du toubib… qu’en salle d’attente pour tout dire.

En salle d’attente où, à force d’attendre son tour, on se laisse enfermer dans la bulle de son intimité, si propice à la libération de ses inclinations génétiques ou acquises… et à faire fi du reste, à le discriminer.

F1 : Et si je dis jamais, faut croire que c’est plus fort que moi.

Et l’on voit celui-ci qui se ronge les ongles en y prenant assez de plaisir pour donner l’impression qu’il ira jusqu’au coude si son tour n’arrive assez tôt pour l’en empêcher.

Son tour d’entrer en salle de consultation.

Et l’on voit celui-là vous ôter sa chaussure et plonger l’index avec délice, entre ses doigts de pied.

F2 : En route pour l’entre doigts de pieds !..

Un délice qui eût basculé dans l’orgasme sans l’appel de son nom par le consultant lui annonçant son tour.

Et l’on voit, et l’on voit dans ces salles d’attente de ces choses incroyables et toutes aussi vraies les unes que les autres… Ce que les doigts et les mains peuvent être vagabonds.

Peut-être est-ce pourquoi nous sommes au « Cri d’Alarme », si peu portés à les serrer.

F3 : Et puis Hop !.. dans le nez.

Ce que c’est que d’attendre… mais il n’y a pas qu’attendre.

F4 : Wouap ! Wouap ! P’t’être le trou… de l’oreille ?..

N’y-a-t-il pas aussi le fait de n’avoir rien à dire au cours d’une interview par les soins d’un média, comme c’est le cas, de plus en plus le cas.

Rien à dire et vouloir se vanter :

         De promesses dont on sait ne pas pouvoir les tenir à moins de mille compromis d’arrière-boutiques et lolos malfamés.

         De mérites dont on est si peu convaincu soi-même qu’on en vient à se jeter des fleurs demeurant pâles et mièvres malgré le discrédit jeté sur les autres, sans avoir l’air d’y toucher, et malgré l’anathème auquel on voue plus doué que soi.

 

Comme ces « Écrivains » qui sur les ondes, proclament à la cantonade :

« Mes textes ont le mérite de n’user que de mots simples, clairs, accessibles à tous et en rien adultérés par des termes étrangers ou français que nul ne peut comprendre ».

En somme, des mots accessibles cependant de quel idiome, de quel niveau pour qu’ils soient à ce point abordables, ni banals ni vulgaires et assez valorisants pour notre langue, le prestigieux français.

Si valorisants que le Français se rabougrisse comme une peau de chagrin, se réduisant chaque jour au moins de vocables possibles… alors, à quoi bon l’enseigner dans nos Écoles, en faire un Sujet Universitaire, le Corpus animus de notre Académie.

Et dans nos Écoles, à quoi bon enseigner les langues étrangères si on ne doit les parler, les écrire, qu’en catimini intra-muros, avec son professeur de langue.

A quoi bon dictionnaires et grammaires Français ou Étrangers si on doit se limiter au vocabulaire dont on est capable, qui est le seul souhaitable, dès-lors qu’il est accessible au plus grand nombre.

 

A quoi bon nos Maîtres de Conférences Linguistiques si, pour se comprendre, on doit se limiter aux justes mots utiles à la satisfaction de nos besoins ordinaires.

 

 

F5 : Que devons-nous entendre par une « Forme de Français, à entendre certains Écrivains.

 

 

Ô, le bel exemple d’émulation à la valorisation de notre propre langue… que d’autres, si nous n’y prenons garde, seront bientôt appelés à nous enseigner.

 

F6 : Léopold Sédar Senghor et Dany Laferrière, Académiciens Français.

Déjà qu’ils en prennent bien plus grands soins que nous… et à tel point.

Et quelle vérité que nos prétentions à l’Universalisation si le moindre mot d’une autre langue nous fait craindre autant les poussées d’Urticaires.

L’usage des Langues Françaises ou pas comme au temps de Voltaire,  serait-il en notre République, Réservé qu’à certaines Écoles et à certains Publics.

F7 : Coryphée d’un monde désenchanté.

La Finalité de l’École serait-elle dans la Valorisation de la Langue, ou dans sa Banalisation, voire sa Vulgarisation à travers une Discrimination dont certains Coryphées semblent avoir le Secret… nous donner la becquée plutôt que de nous inciter à l’Effort.

Méfions-nous du Culte de la Médiocrité si prompte à Discriminer.

Éric EG Nogard

Chroniqueur.

 

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Ne Peut être reproduit – même partiellement –  sans l’autorisation de l’Auteur.

 

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Nota : Nous ne traitons que de Faits et de Noms rendus Publics.

 

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