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Ne répétons pas les erreurs du passé!

01-03-2018

Ne répétons pas les erreurs du passé!

par Christian Martin

J’ai eu l’occasion Le 29 01 2018 d’écrire un article sous le titre suivant :

Étatiser la production du cannabis : Un enjeu Politico-social ?

« Une faille considérable dans le projet cannabis, la privatisation intégrale de la production, un danger majeur à l’échelon national » Christian Martin.

Aujourd’hui après discussion avec un ami, nous pensons qu’il serait nécessaire de clarifier la question primordiale « Étatiser la production ».

J’ai évoqué dans mon précédent article la possibilité que l’État crée des entités qu’il gérerait. Une piste à envisager. Le gouvernement semble persister à privatiser la production, ce que je considère comme une aberration compte tenu des points suivants:

  1. la période chaotique actuelle, qui risque de s’aggraver après la mise en place de la légalisation puisque nous nous préparons à répéter les mêmes erreurs du passé comme pour la gestion du tabac et de l’alcool;

  2. les incertitudes concernant la prévention et la sécurisation de la production afin que cette dernière ne devienne pas un nouveau Cartel de la drogue au Canada/Québec ;

  3. la déstabilisation prévisible de la justice par des lois votées dans la précipitation sans étude approfondie et,

  4. l’impact indéniable de cette drogue sur la santé et l’éducation de nos enfants, étant donné que la légalisation aboutira obligatoirement à un accroissement de la consommation.

Il est encore temps pour tous les Canadiens d’émettre des réserves et de rejeter la privatisation de la production afin de prévenir qu’elle ne débouche sur la création d’un Cartel qui pourra importer et exporter à son gré cette drogue.

Quoique « étatiser » signifie également  »nationaliser », toutefois, l’étatisation pourrait être partielle, c’est-à-dire que les gouvernements (fédéral et provincial) auraient la majorité des parts de l’entreprise. Ceci permettrait aux gouvernements d’assurer le contrôle effectif de la production ainsi que de toute l’activité de ce nouveau secteur d’économie. Cette étatisation partielle permettrait également d’empêcher des tiers de prendre le contrôle des compagnies.

Ce but est d’instaurer un dirigisme économique de qualité et une fixation des prix du marché tout en interdisant la contrebande.

La distinction entre cannabis médical et cannabis récréatif disparaitra avec la légalisation. La production sera globale. Les consommateurs de cannabis à usage médical devront toutefois posséder une prescription médicale s’ils veulent se faire rembourser comme il est d’usage en ce moment.

Par conséquent les 88 producteurs privés devraient être étatisés par une prise de participation des gouvernements provinciaux respectifs de leur localisation afin d’en assurer le contrôle