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FRANÇAIS ET ANGLAIS, DEUX MÉTHODES DE PERCEPTION 4

23-11-2016

FRANÇAIS ET ANGLAIS, DEUX MÉTHODES DE PERCEPTION 4

 

par Michel Frankland

En terminant cette série de quatre articles, je rappelle d’abord des précisions sur le futur en anglais. Le fait que la langue anglaise fonctionne sur une chronologie binaire (passé et non passé) ne l’empêche pas de pouvoir exprimer des subtilités sur le futur. Je cite ici une amie du bridge, Judy, professeur d’anglais, à qui j’ai envoyé les trois premiers articles. Voici ses pertinentes remarques :

 

The distinction between  « will  » and its phrasal component « going to » offer two distinct futures.

Will is used for an instant decision, a promise or a prediction while going to refers to a planned action in the future.

Example:

A father comes home and sees his son’s bike with a flat. Looking at his son, he states » I’ll fix it tonight »  a promise.

When his wife walks in and sees the flat her husband will then use : » yeah I’m  going to fix it tonight » a planned event.

As well, there are two other instances of the future used in the English language.

The  present continuous /progressive. This is used to state a fact in the future such as » I’m playing bridge on Saturday ».

As well, when we are speaking about schedules, the simple present will be used in this way: : “My flight leaves at ten on Sunday »

Concluons maintenant sur la langue française et la zone politique. Il m’apparait que la langue française, par l’importance de la langue comme objet de pensée lié à la perception du réel, utilise la langue comme spectacle (versus l’anglais, où la langue constitue d’abord un instrument). J’ai déjà fait allusion à la manière différente dont les quiz sont menés dans les deux langues. Plus généralement, même dans des réalités télévisuelles aussi objectives que les nouvelles, je perçois une mise en spectacle langagière. Comme si la langue possédait une réalité à ce point pénétrante qu’elle forme une espèce d’alliance sacrée, « poétique » avec le sujet traité. Il y a de légères traces de ce phénomène dans les postes francophones canadiens.

Mais le français de France parle une langue qui fait plus facilement que l’anglais écran à la réalité. Une langue plus proche du rêve que de la concrétude. C’est pourquoi